DÉCLARATION DE PERFORMANCE EXTRA-FINANCIÈRE (DPEF)Informations sociétalesDepuis un an, la DAC a engagé prioritairement 70 fournisseurs (représentant 33% de l’empreinte carbone des achats hors programmes) au travers du dispositif de clause contractuelle (« clause carbone »), impliquant le suivi de leurs démarches de réduction d’empreinte carbone au fur et à mesure de la relation contractuelle, incluant le cas échéant des points annuels et un tableau de reporting des prestations ou produits achetés par TF1 (signature de 57 clauses à fin septembre).TF1 a sollicité leur contribution afin d’obtenir des données qualitatives et quantitatives sur les prestations et produits commandés. Le but est d’intégrer ces données réelles de manière incrémentielle pour les prochains bilans carbone.Un premier bilan a été établi permettant d’évaluer la maturité de ces fournisseurs : •34% des fournisseurs n’ont pas encore de démarche structurée et ne mesurent pas l’empreinte carbone de leurs activités ; •10% sont aux premiers stades du processus de gestion carbone (mesure le scope 1, 2) ; •12% n’ont pas d’objectifs de réduction ou des objectifs partiels sur les scopes 1, 2 (mesure scope 3 Déplacement D/T, immobilisations) ; •25% ont mis en place des plans d’action intégrant certaines catégories du scope 3 (mesure sur plusieurs postes du scope 3) ; •14% ont une stratégie de décarbonation, des initiatives spécifiques et un processus de gouvernance (mesure scope 3 de l’impact de l’utilisation des produits vendus) ; •5% sont très matures et en capacité de produire l’empreinte carbone du service ou de certains produits.Par ailleurs, TF1 entend poursuivre l’intégration de spécifications RSE et bas carbone dans les cahiers des charges et la prise en compte de ces critères dans le choix des fournisseurs. La pondération RSE est désormais établie à hauteur de 15% minimum dans la note globale des appels d’offres. Ce processus permet de sélectionner les fournisseurs qui ont la démarche la plus en accord avec nos valeurs, tout comme de départager des soumissionnaires : 1) équivalents au regard de la qualité de leurs produits/services et/ou de leurs coûts ou 2) sur leur conformité à des exigences minimales du cahier des charges (écoconception, recyclabilité, consommation énergétique).Depuis fin 2022, le Groupe travaille sur le déploiement du critère « Achats bas carbone » dans le choix des fournisseurs (exigences minimales dans les cahiers des charges pour les cas éligibles et engagements de diminution des émissions de GES).En 2023, Equans a organisé une rencontre avec plusieurs de ses principaux fournisseurs pour leur présenter leur manifeste Impact afin d’aborder leurs engagements climat dans leur politique d’achats.L’évaluation des fournisseurs et des sous-traitantsPour évaluer et suivre la performance sociale et environnementale de leurs fournisseurs et sous-traitants dans la durée, Bouygues Construction, Bouygues Immobilier, Colas, Equans, TF1 et Bouygues Telecom définissent une cartographie des risques RSE par famille d’achats. Ces six métiers utilisent des outils d’évaluation externe. Par ailleurs, l’ensemble des métiers a eu recours aux audits pour les fournisseurs. Pour TF1, il s’agit d’audits documentaires RSE.Par exemple, Bouygues Construction mène, avec les tiers externes SGS, Intertek et Bureau Veritas, des audits RSE de ses fournisseurs dans les pays et familles d’achats identifiés à risques. La plateforme Ecovadis permet également d’évaluer la performance RSE des fournisseurs et sous-traitants partenaires et de leur faire bénéficier d’un plan de progrès. Parallèlement, un module d’évaluation interne de ses tiers permet l’évaluation des fournisseurs et sous-traitants dans une base unique selon six critères, dont la RSE. Dès 2019, Bouygues Construction a également lancé le concept de lettre d’informations adressée à sa supply chain (environ 20 000 tiers ciblés).Bouygues Immobilier évalue la majorité de ses fournisseurs et sous-traitants à risque. L’entreprise s’est fixé pour objectif de poursuivre l’évaluation de 100% de ses fournisseurs sous contrat-cadre à l’aide de la plateforme Ecovadis. Les PME et TPE sont auto-évaluées en numérique, à l’aide de sa plateforme logicielle SRM, afin de permettre une meilleure exploitation de leurs performances RSE. Dans le cadre de sa nouvelle politique d’achats Travaux, Bouygues Immobilier développe le partenariat avec les TPE/PME les plus performantes, notamment sur les critères de développement durable.Dans le cadre de son plan de vigilance, et dans la continuité des autres années, Bouygues Telecom a ainsi mené en 2023 une nouvelle campagne d’audits RSE physiques de ses fournisseurs majeurs de produits et prestations impliquant la marque de Bouygues Telecom.La démarche d’audits a également été cette année renforcée grâce à son adhésion à la JAC. Bouygues Telecom a en effet contribué pour la première année aux audits physiques faits en commun avec les 27 autres opérateurs télécoms.La direction des achats a ainsi pu apporter sa contribution aux différents groupes de travail de la JAC dans le domaine des droits humains et de l’environnement, dans le but de mutualiser les efforts, notamment pour engager les fournisseurs incontournables et réticents aux évaluations externes, partager les bonnes pratiques et faire progresser la RSE dans les chaînes d’approvisionnements mondiales.Les audits RSE documentaires via Ecovadis se sont poursuivis en 2023 pour tous les fournisseurs en relation d’affaires avec Bouygues Telecom éligibles au regard de la cartographie des risques RSE par familles d’achats. La notation minimum acceptable a été rehaussée de 35 à 45/100 et des plans d’action sont systématiquement demandés aux fournisseurs non conformes à cette notation. Pour les fournisseurs en appels d’offres appartenant à des familles d’achats à risques « fort » et « moyen » ou en relation d’affaires, le résultat d’audit RSE documentaire est également systématiquement demandé.En matière de droits humains Bouygues Telecom questionne tous ses fournisseurs d’équipements électriques et électroniques en appels d’offres sur le sujet des minerais du conflit. En 2023, l’entreprise a analysé les réponses au questionnaire sur les minerais du conflit envoyé en 2022 à ses principaux fournisseurs d’équipements électriques et électroniques, ainsi que les réponses aux courriers sur le travail forcé de la minorité Ouighour dans la région du Xinjiang adressé en 2022 à ses principaux fournisseurs de terminaux et d’équipements IT et télécoms cités dans le rapport de l’Australian Strategic Policy Institute. Ces démarches ont permis à Bouygues Telecom d’avoir une meilleure visibilité de leur niveau de maturité, dans le but de définir et mettre en place un plan de maîtrise du risque.Dans le cadre du déploiement de sa stratégie de décarbonation, Bouygues Telecom poursuit la démarche d’évaluation de ses fournisseurs en appels d’offres à l’aide de son questionnaire environnement. Ce questionnaire utilisé pour départager la performance environnementale des fournisseurs est dans un process d’amélioration continue. Bouygues Telecom a par ailleurs mis en place un dispositif permettant d’effectuer des revues critiques internes des ACV réalisées par les fournisseurs. L’objectif est de pouvoir différencier les écarts méthodologiques liés aux divers paramètres de ce type d’étude et le réel gain environnemental de la solution étudiée.Les évaluations RSE réalisées par Ecovadis, tiers indépendant, prenant en compte les standards internationaux de la RSE permettent la prise en compte de la maturité RSE des fournisseurs en processus de consultation et en exécution de marché pour assurer notre conformité liée aux enjeux RSE. Seront évalués en priorité les fournisseurs majeurs dès que les enjeux sont supérieurs à 200 milliers d’euros et les fournisseurs identifiés dans la BOUYGUES • DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023202