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Comment raisonner la fertilisation potassique (K) et magnésienne (Mg) ?
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Dans le cas de la fumure de fond, c’est l’analyse de sol interprétée à partir des références régionales qui orientera le viticulteur
Dans le cas d’une fumure d’entretien, le groupe de travail « Fertilisation de la vigne » conseille d’utiliser le diagnostic pétiolaire (rapport K/Mg) car il traduit la dynamique de nutrition de la plante
La nutrition potassique joue un rôle sur le niveau de pH des vins. Il convient ainsi de suspendre la fumure potassique lorsque le pH d’un vin sera jugé trop élevé
Les apports magnésiens sont moins fréquents car les carences en magnésium sont souvent dues à des excès de potassium. D’autre part, le manque de potassium ne se répercute pas ou peu sur la qualité des vins.
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https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/fertilisations-phosphatee-p-potassique-ket-magnesienne-mg-de-la-vigne/
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Fertilisation
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Qu’est-ce que la matière organique ?
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Le terme matière organique regroupe une somme importante et hétérogène de substances et composés carbonés d’origine végétale et animale : des débris en cours de décomposition issus de la végétation (sarments, feuilles, racines, herbe) qui constituent la litière du sol, jusqu’à l’humus stable solidement fixé aux particules d’argile qui garantit la pérennité structurale. Il est ainsi plus juste de parler des matières organiques du sol (MOS). Les MOS sont essentiellement localisées dans l’horizon superficiel du sol (0-20 cm).
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Fertilisation
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Quels sont les rôles des matières organiques du sol ?
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Les MOS ont un rôle primordial dans le comportement global du sol :
vis-à-vis de la qualité physique du sol, elles sont le liant des particules minérales (argiles, limons et sables) à travers le complexe argilo-humique. De ce fait, elles participent à la qualité de la structure du sol et à sa stabilité vis-à-vis des agressions extérieures (pluie, compaction entraînée par le passage d’engins agricoles…)
les MOS assurent le stockage et la mise à disposition pour la plante, par minéralisation, des éléments dont elle a besoin.
les MOS stimulent l’activité biologique du sol
les MOS ont un rôle fondamental au niveau environnemental en retenant les micropolluants organiques et les pesticides. L’augmentation de leur temps de passage dans le sol permet d’améliorer leur dégradation par les micro-organismes. Elles participent au maintien de la qualité de l’eau.
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Fertilisation
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Comment évaluer et caractériser la teneur en matière organique d’un sol ?
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Pour évaluer la qualité et la quantité des matières organiques d’un sol, il existe plusieurs indicateurs :
le taux de matière organique accessible par analyse de sol physico-chimique classique. En sols viticoles, les taux de matière organique varient de 0.5 à 2% voire 2.5%. Il est inutile de viser un taux trop élevé. Un taux inférieur à 1% peut néanmoins être problématique
le fractionnement granulométrique permet de séparer les MOS en fonction de leur taille et de leur densité, et donc d’identifier la part des matières organiques dites « libres » de la part des matières organiques dites « liées ». La matière organique libre représente des particules de 50 à 2000 micromètres de diamètre. Elle participe à la fertilité du sol en « nourrissant » la biomasse microbienne qui, elle-même, participe à la nutrition des plantes en azote, phosphore… La matière organique liée aux argiles et limons et dont la taille des particules est inférieure à 50 micromètres, constitue l’humus stable du sol aux fonctions essentiellement structurantes. La connaissance de la répartition des matières organiques dans le sol, permet d’orienter le choix du type d’apport. La méthode est néanmoins récente et il n’existe pas de référentiel
Ces indicateurs sont à utiliser conjointement et surtout en liaison avec l’observation à la parcelle (structure du sol : phénomène de battance, de ruissellement et d’érosion, d’hydromorphie…, précocité et vigueur de la vigne…).
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Fertilisation
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Pourquoi gérer le statut organique d’un sol ?
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La gestion du statut organique d’un sol est indispensable, même si le taux de matière organique fourni par l’analyse est jugé satisfaisant. En effet, chaque année, 1 à 2 % de l’humus du sol, soit de 300 à 1200 kg/ha/an selon le taux initial de MO, sont dégradés par minéralisation.
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Fertilisation
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Quel est l’intérêt de l’enherbement dans la gestion de la Matière Organique ?
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L’enherbement est une solution intéressante : il est non seulement une source de matière organique par décomposition des parties aériennes, après la tonte ou le désherbage, mais aussi par décomposition des racines constamment renouvelées dans le sol. Il a également un effet bénéfique direct sur la structure du sol : décompactage grâce au tissu racinaire et amélioration de la porosité de la surface, ce qui limite également les phénomènes d »érosion. Cependant, cet apport organique, loin d’être négligeable, est très variable et difficilement quantifiable. Dans le cas où l’enherbement n’est pas envisageable, ou lorsque son insuffisance à maintenir un statut organique satisfaisant est constatée, des apports d’amendements organiques sont nécessaires.
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Fertilisation
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Comment choisir le type de produit à apporter ?
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Il faut savoir, premièrement, que les amendements à base de matières végétales ont une valeur humifère, « qui produit de l’humus », supérieure à ceux provenant de matières animales. Un des critères fondamentaux de choix d’un amendement est son rendement en humus, c’est-à-dire son aptitude à donner naissance dans le sol à de la matière organique stable. L’ISMO (Indice de Stabilité des Matières Organiques) est un indicateur, mis au point par l’INRA, qui représente le pourcentage de matière organique stable rapporté à son taux de matière organique totale. Il donne donc une indication sur la quantité de matière organique permettant de reconstituer le stock humique du sol. Plus l’ISMO est élevé, plus l’amendement sera stable dans le sol.
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Fertilisation
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Comment calculer les amendements de manière pratique ?
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Voici un exemple de calcul à mener dans le raisonnement d’un amendement organique.
Perte en humus à compenser : 1T/ha/an
Amendement souhaité : compost de végétaux
Taux de Matière Organique du compost : 20%
Valeur de l’ISMO : 70
Quantité d’humus fournie pour 1 tonne : 1000 kg x 0,2 x 0,7 = 140 kg
Apport nécessaire par an : 7,1 tonnes
Un formulaire de calcul permet d’estimer les pertes et de calculer les apports compensatoires à réaliser.
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Fertilisation
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Quels sont les processus naturels d’acidification des sols ?
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Les processus majeurs qui interviennent dans l’acidification des sols sont :
l’activité biologique qui favorise l’acidification par libération d’acides organiques, absorption préférentielle des cations par rapport aux anions au niveau des racines et nitrification
la dissolution de la roche mère qui agit négativement sur l’acidification en libérant des bases
le lessivage qui, par circulation d’eau, notamment en hiver, accélère l’entraînement des cations produits par acidification, des anions et des particules
les intrants : certains engrais (engrais ammoniacaux) et certains produits phytosanitaires (soufre…) jouent également un rôle non négligeable
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Fertilisation
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Quelles sont les conséquences de l’acidification ?
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Les conséquences sont variables selon le niveau d’acidification du sol :
dégradation de la structure du sol
en sol non calcaire, diminution de la CEC effective (capacité d’échange cationique évaluée par une méthode modifiant peu le sol), lessivage des cations. La fertilité du sol est diminuée, les éléments comme le phosphore, le potassium et le magnésium sont moins disponibles pour la plante à partir d’un certain niveau d’acidification
diminution de l’activité biologique du sol
augmentation de la solubilisation de certains minéraux qui peut être à l’origine de toxicités (Al, Cu et Mn) si le pH descend trop bas (<5,5). Ces toxicités peuvent toucher la vigne (cas des jeunes plants) mais touchent surtout la vie du sol
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Fertilisation
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Quels sont les indicateurs du statut acido-basique d’un sol ?
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les observations terrain : flore naturelle, dégradation de l’état de surface, dégradation plus difficile des résidus organiques
le pH eau qui est le pH d’une suspension de terre dans l’eau pure dans un rapport terre/eau donné (1/5 en volume norme française). Ce pH varie en fonction de la saison et il n’existe pas de pH idéal
le taux de saturation S/CEC : l’acidification du sol se traduit par une perte des cations échangeables (Ca2+, Mg2+, K+, Na+) du complexe d’échange et leur remplacement progressif par les ions H+ et Al3+
le pouvoir tampon : cette notion traduit la plus ou moins grande faculté du sol à modérer les variations de pH
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Fertilisation
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Quels sont les principes pour raisonner l’acidité des sols ?
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Le raisonnement s’effectue en fonction des indicateurs évoqués précédemment. De manière simplifiée :
pH eau < 6,2 => redressement nécessaire
6,2 < pH eau < 7,0 => entretien
pH > 7,0 => pas d’apport
Les calculs des doses se font en tenant compte de la différence entre l’état souhaitable et l’état actuel et du pouvoir tampon.
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Fertilisation
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Quels sont les différents types d’amendements basiques et leurs caractéristiques ?
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Il existe des produits crus (calcaires, craies, dolomies, marnes) et des produits cuits (chaux) à action plus rapide. Un produit cru sous forme de granulé devra obligatoirement être incorporé au sol après épandage, au risque de perdre toute son efficacité après recarbonatation. Les amendements basiques sont caractérisés par :
leur valeur neutralisante (VN) : calcaire à 54% de CaO = 54 VN, dolomie à 33% de CaO et 18% de MgO = 58 VN. Ceci n’est applicable qu’aux amendements basiques traditionnels
leur finesse pour les produits crus : broyés, calibrés… Plus de finesse permet une meilleure rapidité d’action
leur solubilité carbonique qui caractérise la rapidité d’action des produits crus : > 50 action rapide ; entre 20 et 50 moyennement rapide, inférieur à 20 action lente
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Fertilisation
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Quel amendement privilégier dans une situation donnée ?
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dans le cas d’une plantation, on va chercher une action lente avec un amendement possédant une solubilité carbonique moyenne à faible. Exception : sols à pH < 5,8 pour lesquels il faut absolument corriger rapidement le pH en utilisant des amendements à action rapide
sur une vigne en place et dans le cas d’une situation à redresser, il faut utiliser des produits à action rapide et à solubilité carbonique élevée
en entretien sur sol lourd, on réalisera des apports tous les 3 à 5 ans avec des amendements à action rapide
en entretien sur sol léger, les apports se réaliseront tous les 2-3 ans à l’aide d’amendements à action moyennement rapide
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Fertilisation
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Pourquoi l’azote est-il aussi important ?
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L’azote est l’un des constituants majeurs des plantes. Il joue un rôle primordial dans leur physiologie par l’intermédiaire des molécules dont il est l’un des composants : acides aminés (édification, métabolisme), acides nucléiques (génétique), chlorophylle (énergie), hormones de croissance (développement).
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Fertilisation
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Quels sont les besoins de la vigne en azote ?
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Les besoins de la vigne sont modestes et se situent en moyenne autour de 20-30 kg d’azote par hectare et par an pour une charge modérée en raisins de cuve. Dans le cas d’un objectif à plus forte production (vin de table ou de pays, eaux de vie), ces besoins peuvent être doublés. Ils peuvent être satisfaits, tout au moins en partie, par l’azote fourni par la minéralisation de la matière organique du sol. C’est la principale source d’alimentation pour la plante. Cette minéralisation dépend des conditions climatiques (température et humidité) et du type de sol (taux d’argile, pH…). Les besoins de la plante en azote augmentent à la floraison pour atteindre un pic au stade petits pois et à la véraison. Du débourrement au début de floraison, l’azote nécessaire à la pousse est fourni essentiellement par les réserves contenues dans les racines et accumulées à la fin du cycle végétatif précédent. Ce n’est qu’à partir de la floraison que la vigne absorbe l’azote du sol de façon notable.
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Fertilisation
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Quels sont les facteurs influençant la disponibilité en azote ?
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le type de sol
aération, tassement, hydromorphie
teneur en matières organiques du sol
type de matière organique apportée
entretien du sol par l’enherbement (espèces, surface enherbée). Le travail du sol modifie la cinétique de la fourniture en azote
les conditions climatiques (température, pluviométrie)
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Fertilisation
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Quels sont les outils d’aide à la décision ?
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L’observation est actuellement l’outil le plus utile, le préalable indispensable pour déterminer la nutrition azotée de la vigne, par l’intermédiaire de l’évaluation de la vigueur. Le nombre de rognages, le développement de la pourriture grise, la couleur des feuilles, la grosseur des sarments, le niveau d’entassement du feuillage, l’importance des entre-coeurs peuvent être des indicateurs de la vigueur de la parcelle. Sauf cas de carence, la quantification et l’interprétation sont toutefois rendues délicates par le caractère subjectif de cette évaluation. Il est donc nécessaire de réaliser des mesures pour en avoir une idée objective : diamètre du sarment, poids moyen du sarment ou poids des pétioles. Ces mesures sont simples mais difficiles à systématiser. De plus, elles nécessitent des référentiels régionaux. Les autres outils à la disposition du viticulteur viennent en complément : analyse foliaire, analyse de terre (taux de matière organique et C/N), mesure de l’indice chlorophyllien.
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Fertilisation
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Comment gérer l’azote ?
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La fertilisation azotée doit être intégrée au raisonnement global de la fertilisation de la vigne, en relation avec l’entretien du sol. L’azote ayant un effet important sur la plante du point de vue qualitatif, il convient de trouver le juste équilibre entre développement optimal de la vigne et qualité des raisins. La spécificité de la gestion azotée vient également du fait qu’elle est à réfléchir annuellement, contrairement aux autres éléments principaux comme P et K. La gestion de l’azote est à raisonner en priorité par l’intermédiaire de la matière organique. L’apport d’autres formes azotées n’est à envisager que si la gestion de la matière organique est correcte et qu’une carence est diagnostiquée. Enfin, il convient de bien garder à l’esprit qu’une carence est toujours plus facile à corriger qu’un excès.
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Fertilisation
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Quels sont les éléments à prendre en compte ?
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La gestion de la fertilisation azotée doit également se raisonner à partir des éléments suivants :
entretien du sol. L’enherbement va concurrencer la vigne au niveau des prélèvements d’azote. Le travail du sol a tendance à accélérer la minéralisation de la matière organique et donc la libéralisation d’azote par le sol, en augmentant l’aération et en rendant les matières organiques plus accessibles à la biodégradation
sol par l’analyse de terre pour le K2 (coefficient de minéralisation : taux de matière organique dégradée annuellement) et la profondeur exploitée par les racines (idée du volume de sol exploré par la vigne)
sensibilité à la pourriture grise : éviter les apports d’azote dans les parcelles sensibles
apports d’amendements organiques : les amendements organiques contiennent plus ou moins d’azote. il convient d’en tenir compte dans le raisonnement. Par exemple, un fumier de bovins frais contient en moyenne 5 kg d’azote par tonne de produit brut. A la dose de 30 tonnes par hectare, il apporte donc 150 unités à l’hectare. Même si cet azote est libéré progressivement, l’apport est loin d’être négligeable. La forme de la matière organique apportée est également à prendre en compte. Ainsi, un amendement ligneux bien composté, libérera très peu d’azote chaque année.
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Fertilisation
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Quelles sont les 3 formes d’azote minéral ?
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C’est essentiellement sous sa forme minérale que l’azote est absorbé par le système racinaire de la vigne. L’azote minéral est présent sous trois formes.
le nitrate NO3- qui est assimilé facilement par les plantes. Les nitrates sont très solubles car ils ont la même charge électrique que le complexe argilo-humique et ne sont pas retenus par le pouvoir absorbant du sol. Ils sont donc facilement lessivés et leur vitesse de migration en profondeur dépend de la pluviométrie et de la texture du sol. En général, 3 à 8 fois la hauteur de pluie (soit 3 à 8 cm pour 10 mm de pluie). Cette forme d’azote doit être apportée lorsque les besoins sont importants (à partir de la floraison)
l’azote ammoniacal qui est peu assimilé par les végétaux mais sert de nutriments aux micro-organismes du sol. Il est relativement retenu par le pouvoir absorbant du sol car chargé positivement. Il peut être nitrifié par les bactéries du sol plus ou moins rapidement selon les conditions
l’urée qui est utilisée en tant que fertilisant foliaire car elle est soluble et facilement absorbée par les feuilles
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https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/lazote-en-viticulture/
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Fertilisation
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Azote et moûts ?
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Les analyses d’azote sur moût (ammoniacal, assimilable ou total) donne une bonne idée de la fermentescibilité des moûts. Toutefois, la relation entre ces teneurs et la nutrition azotée de la vigne n’est pas toujours établie, les conditions du millésime pouvant jouer de façon importante sur le niveau d’azote des moûts (climat, rendement, maturité). De plus, il existe un découplage entre azote des moûts et azote du végétal. L’azote des feuilles est le résultat de l’absorption et de la croissance de la plante durant la première partie du cycle végétatif. L’azote des baies est principalement le résultat de l’absorption d’azote durant les phases estivales. Ces analyses ne présagent donc en rien de l’alimentation azotée de l’ensemble de la plante. L’apport d’azote par voie foliaire est intéressant pour augmenter la teneur en azote des moûts, ainsi que la composante fruitée de certains vins, en condition de carence azotée des moûts. Une fiche sur l’azote ammoniacal du moût est disponible.
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Fertilisation
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Quelle est la réglementation appliquée en France pour la fertirrigation ?
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Pour tout type de production, la réglementation en vigueur en France est décrite dans des décrets N°2006-1526 et N°2017-1327. Il est stipulé que les raisins de cuve peuvent être irrigués tout le long de l’année, sauf à partir du 15 août jusqu’à date de vendange.
La législation actuelle ne spécifie pas de matériel obligatoire ou de quantité d’apport limitante.
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https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/vignobles-innovants-et-ecoresponsables/la-fertirrigation/
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Fertilisation
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Qu’est-ce que la fertirrigation ?
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La fertirrigation est une pratique permettant d’appliquer de l’engrais à sa culture par le biais d’un système d’irrigation. L’eau et l’engrais sont donc apportés simultanément dans la culture.
La conduite du V.I.E. intègre la fertirrigation en goutte-à-goutte. Cette technologie bénéficie de nombreux avantages :
Gestion des apports pour l’eau et les nutriments adaptés aux besoins des objectifs de production,
Augmentation de l’efficience de l’eau et de l’application des nutriments,
Gains économiques et écologiques d’eau et d’intrants,
Possibilité d’une viticulture de précision, ou du pilotage des équilibres acides-sucres des raisins,
Diminution du compactage des sols,
Réduction du temps de main d’œuvre.
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Fertilisation
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De quoi se compose le matériel de fertirrigation ?
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Le matériel de fertirrigation se compose de :
Matériel d’irrigation :
De goutteurs, choisis en fonction du débit souhaité. Dans le cadre d’un V.I.E, il est préférable d’installer des goutteurs autorégulants. Le réseau de goutteurs peut-être aérien ou enterré.
D’un système de filtration, afin d’éviter les colmatages.
De vannes, automatisées ou manuelles selon l’installation.
De peignes collecteurs, afin d’éviter de colmater son réseau.
Matériel de fertilisation :
Un tank, mobile ou fixe, qui permet de mettre l’engrais en solution,
Une pompe à injection ou un injecteur Venturi, qui rendent possible la distribution de l’engrais dans le système d’irrigation,
Les engrais, sous forme soluble ou déjà liquide.
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Fertilisation
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Quelle stratégie pour la fertirrigation ?
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Il n’y a pas de réponse unique à cette question. La stratégie de fertirrigation doit tenir compte d’une multitude de facteurs et doit toujours s’adapter à l’objectif de production. Toutefois, cette dernière dépend :
Du matériel végétal (cépage, porte-greffe),
Des objectifs de production (quantitatifs et qualitatifs),
Du stade phénologique (en fonction du stade, le besoin minéral et hydrique n’est pas le même),
De l’environnement :
o Biotiques : agresseurs, pressions des maladies, viroses, taux de matière organique dans le sol, …
o Abiotiques : texture et structure du sol, climat, pente, …
Des décisions agronomiques (méthode d’irrigation en place, densité de plantation, et des méthodes de pilotage),
De la réglementation en vigueur (savoir quand irriguer),
De l’accès à l’eau (« tours d’eau », débit, qualité de l’eau,…). Préconisation : Si le sol le permet, un apport massif d’eau se révèle plus efficace que plusieurs apports fractionnés durant la saison. A terme, cette stratégie permet d’optimiser les mécanismes naturels de la plante pour son acclimatation. (Volume racinaire, conductance stomatique, résistance à la sécheresse, …).
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Fertilisation
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Pourquoi la qualité de l’eau est-elle importante en fertirrigation ?
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La qualité de l’eau se définit selon des critères biotiques et abiotiques, tels que la présence d’algues qui risqueraient de colmater le circuit, la salinité de l’eau dangereuse pour le sol et la pérennité du végétal, sa dureté, son alcalinité… Il est impératif de posséder un outil filtrant (filtre à disque, à sable, à raisonner selon la surface et les besoins de la fertirrigation) afin d’éviter ces problématiques de colmatage, d’autant plus lorsque le réseau de fertirrigation est enterré.
Outre les solides en suspension, l’agglomération de fines particules inorganiques ou organiques avec la biomasse microbienne et les produits est un problème majeur dans les systèmes de distribution d’irrigation. Ce problème est aggravé lorsque des nutriments sont ajoutés à l’eau d’irrigation (fertirrigation) car ces nutriments sont une source de nourriture pour les microorganismes présents, ce qui augmente la biomasse et les risques de précipitation et d’obstruction.
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Fertilisation
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Comment entretenir son système de fertirrigation ?
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Un simple outil de filtration ne suffit pas à garder ses conduits en parfait état. Il est recommandé de procéder à une maintenance d’hiver, par l’acidification ou la chloration de son réseau d’irrigation. Le réseau doit être vidangé surtout si les goutteurs sont enterrées, pour éviter l’infiltration et l’obstruction du circuit par les racines. D’autre part, il est nécessaire, d’autant plus en fertirrigation, d’entretenir son réseau après chaque fertirrigation. Un rinçage abondant à l’eau claire est usuellement pratiqué pour répondre à cette demande et permet d’évacuer tous les éléments minéraux injectés dans le réseau et ainsi éviter les risques de colmatage.
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Fertilisation
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Quels sont les coûts associés à la fertirrigation ?
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La durée de vie d’un système de fertirrigation est évaluée à 15 ans. Goutte à goutte: combien ça coûte?
Coût d’installation: 2520 à 3400€/ha de matériel (station de filtration, peignes, raccords, rampes de goutteurs, tank, pompe doseuse…) auxquels s’ajoutent 420 à 560€ de main-d’œuvre. Le facteur majeur de variation du coût d’installation est la distance entre la borne ou le forage et la parcelle,
Coût d’entretien: 78€/ha/an incluant le nettoyage, les réparations sur le réseau et la main-d’œuvre nécessaire,
Coût d’arrosage: 150 à 170€/ha/an, constitué par le temps nécessaire au pilotage et au déclenchement de l’arrosage,
Coût de l’eau: 300 à 1000m3/ha/an variable selon le mode de prélèvement (tours d’eau, forages…),
Coût de l’engrais : sa forme peut être soluble ou liquide. Entre 50 à 200€ / 100kg.
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Fertilisation
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Quels sont les symptômes d’une carence azotée ?
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Les symptômes d’une carence en azote sont souvent difficiles à identifier car ils ne sont pas localisés et concernent, en général, une parcelle entière.
on peut observer une réduction de la vigueur sur souche
les sarments et les entre-noeuds sont anormalement courts
les jeunes feuilles restent petites et pâlissent. A partir de début véraison, les pétioles, les nervures et les rafles prennent une teinte rougeâtre. Les feuilles chutent précocément.
sur raisin, la maturation est faible et étagée et le nombre de pépins dans les baies peut être réduit
la baisse de la teneur en azote dans les moûts peut engendrer des difficultés de fermentation
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https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/les-carences-en-azote-n/
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Carences
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Quelles sont les conséquences d’un excès d’azote ?
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Les effets d’un excès d’azote sont ceux d’un excès de vigueur à savoir :
un retard de l’arrêt de croissance et de la maturité
une sensibilité plus élevée au Mildiou, et à la pourriture grise
une déviation du métabolisme des sucres vers la production de protéines au détriment des polyphénols, ce qui entraîne une diminution de la couleur et de la structure des vins
l’augmentation de la teneur des vins en composés azotés toxiques pour la santé humaine (amines biogènes…)
l’altération des qualités organoleptiques des vins par augmentation de la vigueur et dilution des produits de la photosynthèse
l’augmentation des phénomènes de coulure sur certains cépages sensibles comme le Merlot
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https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/les-carences-en-azote-n/
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Carences
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Quels sont les types de sols les plus touchés ?
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Tous les types de sols sont susceptibles d’entraîner des carences mais les sols légers et squelettiques sont les plus propices : par exemple, les sols sableux avec moins de 1% de matière organique. Sur sols acides (pH<5), la faible disponibilité du molybdène (qui est un élément constitutif de la nitrate réductase) peut perturber l’assimilation de l’azote.
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https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/les-carences-en-azote-n/
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Carences
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Quels sont les facteurs favorisant l’apparition de carence azotée ?
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l’absence de fertilisation azotée
un faible taux de matière organique
une faible minéralisation due au tassement du sol, à une température trop faible ou à un excès d’eau
une concurrence trop forte avec un enherbement
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Carences
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Quels sont les teneurs dans les limbes et dans les pétioles ?
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Le diagnostic foliaire est un bon critère afin d’évaluer le niveau de nutrition de la vigne. Le tableau suivant résume les teneurs en azote total à la floraison. Limbes : Carence:< 2 ;Moyen: 2 à 2,3; Excès: > 2,5. Pétioles : Carence: < 1,7; Moyen: 1,7 à 3; Excès: > 3.
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Carences
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Comment agir en cas de carence en azote ?
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S’il s’agit d’une carence persistante, un apport d’azote au sol, avant floraison, à la dose de 30 unités, constitue un traitement efficace. Lors d’une carence plus ponctuelle, dans le cas d’une vigne enherbée par exemple, le recours à des pulvérisations foliaires d’azote (10-20 unités) sous la forme d’urée ou de nitrate de potassium peut être envisagée afin d’augmenter la teneur en azote assimilable des moûts. La mise en œuvre d’engrais verts est en plein développement en viticulture et permet de maintenir voire d’améliorer le taux de matière organique des sols.
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Carences
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Quel est le rôle du bore ?
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Le bore intervient dans le transport et l’utilisation des sucres dans la plante, et joue un rôle dans les phénomènes de fécondation, nouaison et coulure : mauvaise sortie des étamines, capacité germinative du pollen réduite en cas de manque. Il est, par conséquent, très important pour la vigne.
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Carences
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Quelle est la fréquence d’apparition d’une carence et d’une toxicité en bore chez la vigne ?
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la carence en bore est occasionnelle et très rarement observée en sol calcaire
la toxicité en bore est exceptionnelle et bien souvent accidentelle (apport mal maîtrisé)
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Carences
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Quels sont les symptômes d’une carence et d’une toxicité en bore chez la vigne ?
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Ils peuvent affecter les feuilles, les rameaux et les inflorescences, les radicelles : mauvais développement des tissus, décolorations, croissance perturbée
Les symptômes de carence sont observés sur feuilles avant floraison et se caractérisent par des plages décolorées sur le pourtour du limbe, pouvant conduire à des nécroses internervaires, les nervures demeurant généralement plus vertes. Dans les cas graves, les feuilles restent petites et rabougries.
Sur rameaux, à partir de l’extrémité, on observe de nombreuses ramifications en zig-zag (« balais de sorcière ») et des entre-nœuds raccourcis, qui confèrent un aspect buissonnant et jaunâtre à la végétation. Sur grappes, on peut noter l’apparition de taches brunes sur la pellicule (plomb sur baies)La toxicité en bore se manifeste sur feuilles par un enroulement et une nécrose des limbes. Les rameaux présentent également un aspect buissonnant
La toxicité en bore se manifeste sur feuilles par un enroulement et une nécrose des limbes. Les rameaux présentent également un aspect buissonnant
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Carences
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Quelles sont les conséquences d’une carence et d’une toxicité en bore chez la vigne ?
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Sur une vigne adulte, une carence en bore se traduit par une activité photosynthétique perturbée (jaunissements), de la coulure et du millerandage, un déficit de croissance et un mauvais aoûtement
Sur jeune vigne, un retard de développement est constaté, pouvant contribuer à différer l’entrée en production
La toxicité peut provoquer de la coulure et de millerandage, allant parfois jusqu’à la perte totale de la récolte
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Carences
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Quels sont les indicateurs pour les carences en bore ?
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carence en bore : l’analyse pétiolaire montre des teneurs en cet élément inférieures à 15 mg/kg, l’analyse de sol est inférieure à 0.15 mg/kg
toxicité en bore : l’analyse pétiolaire révèle des teneurs supérieures à 60 mg/kg
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Carences
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Quels sont les facteurs favorisants pour les carences en bore ?
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Les sols acides favorisent l’apparition de carences en bore par solubilisation du bore et lessivage par les précipitations
Un excès de fertilisation boratée est la cause principale des cas de toxicité observés
Les vignes les plus vulnérables sont les jeunes plantations établies en sols acides, au système racinaire peu développé et à entrée en production rapide
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Carences
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Comment gérer les carences et les toxicités en bore chez la vigne ?
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La gestion de la carence en bore peut être réalisée par l’apport d’amendements basiques, par apport au sol de borate de sodium (3 à 5 kg bore/ha) en ne dépassant pas un cumul pluriannuel de 9kg/ha ou par pulvérisations foliaires de borax (5 kg/ha) en 2-3 apports avant floraison.
La toxicité en bore ne peut être corrigée et il est important de ne pas dépasser le cumul pluriannuel de 9 kg/ha de façon à éviter tout risque de toxicité
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Carences
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Quels sont les symptômes d’une carence et d’une toxicité en manganèse chez la vigne ?
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les symptômes de carence en mangnèse sont observés sur feuilles avant le début de la véraison et se caractérisent par un jaunissement ou rougissement du limbe et l’apparition de marbrures vert jaunâtre ou rougeâtre. Sur rameaux, les jeunes feuilles et les entre-coeurs sont touchés en dernier
la toxicité en manganèse se manifeste sur feuilles par un enroulement du limbe (involution) et par un risque de nécrose des feuilles et de chute. Sur rameaux, on peut observer des taches et des stries noirâtres le long des rameaux, des rafles, des pétioles et des nervures
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Carences
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Quelles sont les conséquences d’une carence et d’une toxicité en manganèse chez la vigne ?
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les conséquences d’une carence en manganèse sont des difficultés de maturation, de la coulure et du millerandage dans les cas graves
en cas de toxicité en manganèse, des problèmes de coulure et de millerandage sont couramment observés
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Carences
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Quels sont les indicateurs pour identifier les carences en manganèse ?
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carence en manganèse : l’analyse pétiolaire montre des teneurs en cet élément inférieures à 20 mg/kg, l’analyse de sol, des teneurs en Mn extractible EDTA inférieures à 5 mg/kg (NB : l’extraction par EDTA permet d’évaluer la biodisponibilité de l’élément)
toxicité en manganèse : l’analyse pétiolaire révèle des teneurs supérieures à 500 mg/kg avec symptômes et l’analyse de sol, des teneurs supérieures à 100 mg/kg (pour pH < 5)
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Carences
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Quels sont les facteurs favorisants pour les carences en manganèse ?
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les sols calcaires, l’existence d’un antagonisme Fe/Mn, la sécheresse et des rendements élevés sont autant de facteurs qui peuvent favoriser l’apparition de carences en manganèse
un sol acide (pH < 6), un excès d’eau dans le sol associé à un manque d’oxygène, et l’apport d’amendements trop riches en Mn favoriseront les phénomènes de toxicité en manganèse
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Carences
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Comment gérer les carences et les toxicités en manganèse chez la vigne ?
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la gestion de la carence en manganèse peut être réalisée par l’intégration d’un fongicide contenant du Mn (dithiocarbamates) dans le calendrier de traitement ou par des pulvérisations foliaires de sulfate de managnèse (5kg/ha) en 2-4 apports à la floraison. A noter que l’apport au sol n’est pas efficace
la toxicité en manganèse peut être corrigée par l’apport d’amendement basique (magnésien notamment)
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Carences
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Quels sont les symptômes des toxicités en cuivre et en aluminium chez la vigne ?
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les symptômes de toxicité en cuivre sont une mortalité élevée des plants à la plantation, un système racinaire extrêmement réduit, plus ou moins remontant
la toxicité en aluminium se manifeste par une mortalité élevée des plants à la plantation, une croissance et un développement faibles
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Carences
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Quelles sont les conséquences des toxicités en cuivre et en aluminium chez la vigne ?
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dans les 2 cas, les conséquences directes sont la mort des plants et l’échec de la plantation
le cuivre a un effet sur les micro-organismes du sol et les lombrics, et donc indirectement sur l’alimentation de la vigne, le brassage et l’aération du sol. Une diminution de la vie microbienne des sols est constatée à partir de 30-50 ppm (mg/kg) de cuivre extractible EDTA (biodisponible pour la vigne) sur sols acides et 50-100 ppm sur les sols carbonatés. C’est par contre le cuivre d’apport récent qui est le plus toxique à ce niveau
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Carences
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Quels sont les indicateurs pour identifier des toxicités en cuivre et en aluminum ?
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l’analyse foliaire est sans intérêt pour ces 2 éléments qui migrent peu dans les parties aériennes
toxicité en cuivre par analyse de sol : en sols sableux teneur supérieure à 25 mg Cu extractible EDTA / kg ; en sol argileux teneur supérieure à 100 mg Cu extractible EDTA / kg
toxicité en aluminium par analyse de sol : teneur supérieure à 50 mg Al échangé / kg
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Carences
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Quels sont les facteurs favorisants des toxicités en cuivre et en aluminum ?
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les toxicités en cuivre sont observées uniquement sur sol acide. D’autres facteurs favorisants sont un sol sableux et l’historique des traitements cupriques sur la parcelle
les toxicités en aluminium sont observées uniquement sur sol acide (pH < 5.8)
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Comment gérer des toxicités en cuivre et en aluminium chez la vigne ?
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Ces toxicités se gèrent par chaulage avant plantation pour atteindre un pH > 6.2 et par apport d’amendement organique.
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Carences
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Quels sont les 3 types de chlorose ferrique que l’on peut distinguer ?
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La chlorose vraie, liée à une déficience du sol en fer. Ce type de chlorose est rare
La chlorose induite, liée à une indisponibilité du fer au niveau du sol. La vigne ne peut alors pas l’absorber. Les causes principales sont le pH du sol, l’aération, le taux de calcaire actif ou la teneur élevée en bicarbonates du sol
La chlorose physiologique : le fer est absorbé au niveau des racines. Mais, soit la migration vers les feuilles est bloquée en raison d’une déficience en acide citrique, indispensable au transfert du fer (réserves glucidiques insuffisantes), soit le fer, arrivé au niveau des feuilles, est insolubilisé et donc non utilisable par la plante. Ces deux phénomènes, qui peuvent avoir lieu conjointement, sont liés à la richesse en bicarbonates des racines
Ces différents types de chlorose peuvent être simultanés et il est souvent difficile de les différencier.
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Carences
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Quels sont les symptômes de la chlorose ferrique ?
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Le pic d’expression se situe au printemps, autour de la floraison
On observe d’abord un jaunissement du limbe (couleur blanc nacré pour les symptômes sévères), les nervures restant nettement plus vertes
Selon l’intensité de la chlorose, liée entre autres aux conditions de l’année, les dégâts évoluent vers un dessèchement du limbe entre les nervures (en commençant par le bord des feuilles), progressant de façon internervaire et pouvant aller jusqu’à la nécrose complète de la feuille (stade « Cottis »)
Les jeunes feuilles sont touchées les premières, et les jeunes rameaux en croissance peuvent présenter des entre-nœuds raccourcis
On remarque souvent une distribution par tâches dans les parcelles (zones plus humides, asphyxiantes, remontées de roche-mère calcaire, …)
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Carences
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Quelles sont les conséquences de la chlorose ferrique ?
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Mauvais aoûtement, réduction du diamètre des bois
Raccourcissement du cycle végétatif ne permettant pas de reconstituer les réserves (faible teneur en amidon dans les bois)
Perte de vigueur, affaiblissement des souches (jusqu’à la mort dans les cas les plus graves)
Difficultés d’établissement des jeunes vignes en cas d’erreur de porte-greffe
Coulure et millerandage
Diminution de la qualité des raisins (richesse en sucre notamment)
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Carences
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Quels sont les facteurs favorisants la chlorose ferrique ?
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Sols calcaire, notamment riche en calcaire actif (qui représente la fraction du calcaire total susceptible de se dissoudre facilement et rapidement dans la solution du sol)
Porte-greffe insuffisamment résistant à la chlorose et/ou à l’excès d’humidité temporaire (printemps humide)
Excès d’humidité (absorption difficile, solubilisation de carbonate de calcium et formation de bicarbonate)
Sécheresse prolongée, perturbant l’absorption de nombreux éléments nutritifs
Période froide (absorption plus difficile au niveau de la vigne)
Sol compacté (mauvaise aération du sol qui favorise la formation de bicarbonate)
Excès de vigueur, de production (limite le stockage de l’acide citrique et nécessite des besoins plus importants)
Historique des désherbages avec des herbicides de prélevée, qui peut concerner aussi bien des sols acides et filtrants, que calcaires
Travail du sol au printemps dans certains cas (solubilisation du calcaire)
Fertilisation azotée nitrique excessive
Faible taux de matière organique du sol, activité biologique réduite
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Carences
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Comment gérer les problèmes de chlorose ferrique ?
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Le moyen le plus efficace, le plus durable et le plus économique est préventif. A la plantation, choisir un porte-greffe tolérant au moins les taux de calcaire actif déterminé par l’analyse de sol (en gardant une marge de sécurité !). L’Indice de Pouvoir Chlorosant (IPC) donne une indication supplémentaire, car il tient compte de la quantité de fer assimilable dans le sol :
IPC = (Calcaire actif en %) / (Fer facilement extractible en mg/kg)2 X 10 000. Dans certaines situations, son emploi ne donne pas toujours satisfaction (valeurs extrêmes), il faut l’utiliser comme un outil en complément des autres indicateurs fournis par les analyses de sol et sous-sol. L’IPC varie de 0 (risque de chlorose nul) à plus de 100 (risque de chlorose très élevé). Favoriser le drainage du sol, et limiter la compaction,
Attention au travail du sol en terrain calcaire (risque de solubilisation) !
Privilégier les enherbements, maintenir un taux correct de matière organique (apport de composts, …).
Apports au sol : avant le débourrement, 3 à 4 T/ha de sulfate ferreux à enfouir pour éviter tout contact avec l’air, ou 30 à 80 kg/ha (selon la formulation) de chélates de fer en enfouissement. Sur le moyen terme, les apports au sol sont les plus efficaces.
Pour une correction ponctuelle en cas de symptômes récurrents, il est également possible d’effecteur 3 à 4 pulvérisations foliaires (sulfate, nitrate, chélates de fer) à partir du stade 5 feuilles étalées.
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Carences
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Qu’est-ce qu’un modèle de prévision des maladies ?
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Un modèle tente de « mimer » le fonctionnement d’un système. Dans le cas d’un modèle de prévision des maladies, ce système se compose du vignoble, de l’agresseur et du climat. Les interactions entre plante (réceptivité), agresseur (cycle biologique) et climat sont très complexes. Les modèles de prévision essaient, en tenant compte de cette complexité, de simuler le développement des populations de l’agresseur en fonction de divers paramètres.
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https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/modelisation-et-modeles-de-prevision-des-maladies-cryptogamiques/
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Protection
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Modèle de prévision des maladies et démarche de lutte raisonnée ?
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Une démarche de lutte raisonnée se caractérise notamment, selon la définition proposée par l’OILB (Organisation Internationale de Lutte Biologique) par des interventions décidées après estimation des risques réels à l’échelle de la parcelle. Elle intègre des seuils de tolérance ou d’intervention et la mise en oeuvre de méthodes de surveillance. Cette estimation des risques couple à la fois les observations à la parcelle et l’utilisation d’outils d’aide à la décision, tels les modèles de prévisions.
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Protection
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Quelles sont les limites des modèles ?
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les événements climatiques exceptionnels ne sont pas toujours pris en compte
les données météorologiques doivent être fiables et de qualité
un modèle doit toujours être validé sur un nombre de millésimes importants pour être considéré comme robuste
un modèle ne peut pas remplacer les observations de terrain et la connaissance des parcelles
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Protection
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Quels sont les modèles à disposition des viticulteurs ?
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Modèle Eudemis (EVA). Simulation des courbes de vols et des stades larvaires des populations d’Eudémis
Modèle Mildiou MILVIT. Il s’agit du modèle utilisé par la SRPV pour élaborer les Avertissements Agricoles
Modèles Mildiou, Oïdium, Black-Rot Potentiels Systèmes. Adaptation des modèles à la micro-région
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Protection
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Quel est le modèle utilisé par l’IFV ? son principe et quel est son intérêt ?
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Les modèles utilisés à l’IFV dans le cadre de la lutte contre le mildiou, l’oïdium et le black rot, font partie des modèles « Potentiels Systèmes ». Ces modèles sont dits climatiques car ils sont basés sur un référentiel météorologique possédant au moins 30 années de données. Ce référentiel est différent pour chaque vignoble, il est testé et approuvé. A partir de ce référentiel, les modèles « Potentiels Systèmes » calculent une « norme météo » et les différentes variables des modèles sont calculées grâce à l’écart entre cette norme et les conditions réelles. Ainsi, 10 mm de pluie en Champagne n’ont pas le même effet sur le mildiou que 10 mm à Gaillac. Ces modèles calculent, en fontion des données météorologiques recueillies sur différents secteurs d’un vignoble, des variables représentant principalement la maturité des oeufs d’hiver (en début de campagne), la pression exercée par les différentes maladies, les dates de contaminations, ainsi que leur fréquence et leur intensité. Les modèles « Potentiels Systèmes » permettent une prévision du risque encouru par le viticulteur, en fonction des prévisions météorologiques. Cette vision à moyen terme permet de réaliser les traitements en préventif, c’est à dire avant que la contamination ne soit effective, et donc d’utiliser des produits moins « agressifs ».
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Protection
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Comment est utilisé « Potentiel Systèmes » et comment fonctionne la lutte raisonnée dans la région Midi-Pyrénées ?
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40 stations météorologiques sont interrogées quotidiennement afin de récupérer les données horaires et journalières de température et de pluviométrie
Le modèle « Potentiel Système » intègre ces valeurs pour fournir une situation sanitaire (mildiou, oïdium, black rot) à l’instant t dans chaque vignoble
Pour prévoir l’évolution à t + 7 jours, 3 hypothèses de prévisions météorologiques sont testées : les données de Météo France, les données intrinsèques du modèle et des prévisions catastrophiques (pluviométrie élevée simulant par exemple un orage)
un bulletin interprétant les données de la modélisation est établi et transmis aux rédacteurs du Bulletin de Santé du Végétal
les modèles Potentiel système concourent à l’analyse de risque réalisé dans le cadre du Bulletin de Santé du Végétal (BSV) qui est mis à disposition de l’ensemble de la profession gratuitement et de manière hebdomadaire .
en contre-partie du bulletin, les techniciens observent des témoins non traités afin de pouvoir valider les prévisions du modèle
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Protection
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Des nouveaux outils pour simplifier la lecture des différentes variables ?
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Afin de simplifier la lecture des différentes variables des modèles « Potentiels Systèmes », et la rendre accessible aux techniciens et aux viticulteurs, une représentation cartographique des données des modèles a été réalisée. Ces cartes sont associées aux bulletins « traditionnels » de préconisation transmis par courrier électronique aux techniciens et disponibles sur notre site internet, sous réserve d’un identifiant.
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Protection
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C’est quoi les SDP ou stimulateurs de défense des plantes ?
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Les stimulateurs de défense des plantes (SDP) constitutent un sous-groupe au sein de la grande famille des solutions dites alternatives aux intrants phytosanitaires. Les SDP sont des substances capables de déclencher la production de composés de défense contre les pathogènes ou les ravageurs. Dans cette famille, on distingue les éliciteurs (déclenchement des réactions de défense dès leur application) et les potentialisateurs (déclenchement lorsque la plante est confrontée à un pathogène). Les spécialités Elistim, Sémafort, PK2, ou l’acide salycilique sont quelques exemples de SDP. Certains auteurs trouvent la terminologie SDP plus appropriée que SDN (Stimulateur des Défenses Naturelles), car certaines de ces substances, comme les phosphites, le foséthyl-Al, peuvent être de synthèse. Parmi ces SDP, les phosphites ou phosphonates qui agissent de manière systémique, stimulent la production des phytoalexines et peuvent inhiber certaines voies métaboliques du mycélium, et la sporulation des souches fongiques.
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Protection
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Quelle a été la méthodologie utilisée lors des essais menés par l’IFV sur les solutions alternatives en viticulture ?
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Les produits utilisés seuls ont été comparés à un produit de référence (méthode CEB – commission des essais biologiques au protocole normalisé) à dose homologuée et à cadence de traitement identique. Les formulations cupriques ont été comparées, à apport égal de cuivre/ha avec la bouillie bordelaise RSR ou avec Héliocuivre. Si les solutions alternatives sont utilisées en association avec un fongicide pour en diminuer la dose d’emploi, cette association est comparée à ce même fongicide utilisé seul à la dose présente dans l’association. Le dernier cas de figure concerne certains produits préconisés avant les périodes habituelles de traitement, et qui précèdent généralement la période de grande sensibilité de la vigne, leur efficacité est alors jugée en comparant des programmes-types avec ou sans les applications « préparatoires », ce type de produit concerne, actuellement tout au moins, davantage l’oïdium que le mildiou.
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Protection
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Comment interpréter le classement proposé à l’issue de ces essais ?
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Les modalités sont bien évidemment comparées à un témoin non traité et tous les essais sont conduits en station de brumisation afin de disposer d’une pression parasitaire significative et assurée. Afin de simplifier la présentation des résultats, ceux-ci ont été regroupés en classes.
« efficacité nulle ». Ont été regroupées sous cette mention les formulations utilisées seules qui s’avèrent non différentes statistiquement du témoin non traité. Cette absence de différence statistique, s’accompagne généralement d’un niveau de dégâts comparable à celui présent dans le témoin à plus ou moins 10%.
« efficacité nulle à moyenne ». Sous-entend des résultats variables et un besoin probable…. d’essais complémentaires sauf si les organes concernés, feuilles/grappes, sont précisés.
« efficacité moyenne ». Correspond à une efficacité de 20 à 30% et inférieure à celle de la référence «chimique ». Cette classe de produit est susceptible de procurer une protection satisfaisante dans un contexte de pression parasitaire faible à moyen (moins de 30% d’intensité de dégâts sur grappes dans le témoin non traité).
« efficacité bonne ». Correspond à un comportement statistiquement comparable à celui de la référence.
« sans intérêt ». Regroupe les produits utilisés en association ou avec un fongicide sous-dosé, ou renfermant un fongicide sous-dosé, qui se révèlent non différents de ce même fongicide sous-dosé utilisé seul. Dans le cas d’essai du type adjuvant + fongicide à dose homologuée, l’adjuvant est classé « sans intérêt» si l’efficacité n’est pas améliorée.
« antagonisme » signifie que le produit expérimenté diminue l’efficacité du fongicide associé.
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https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/les-solutions-alternatives-aux-intrants-phytosanitaires-en-viticulture/
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Protection
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Comment utiliser les produits phytosanitaires en pulvérisation ou en poudrage ?
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Les conditions d’emploi des produits phytosanitaires sont régis par l’arrêté du 4 mai 2017.
l’utilisation des produits phytopharmaceutiques en pulvérisation ou en poudrage ne peut être réalisée que si l’intensité du vent est inférieure ou égale à 3 Degré Beaufort (petite brise ; vitesse moyenne du vent de 12 à 19 km/h)
Sauf disposition contraire, un délai avant récolte (DAR) de 3 jours minimum doit être respecté pour les produits dont l’étiquette ne mentionne pas de DAR spécifique
Sauf disposition contraire, les délais de rentrée (DRE) suivants doivent être respectés
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https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/mise-en-oeuvre-des-produits-phytosanitaires-aspects-reglementaires/
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Protection
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Quelle est la réglementation concernant les zones non traitées ?
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Les Zones Non Traitées (ZNT) sont des zones caractérisées par leurs largeurs en bordure d’un point d’eau et qui correspondent pour un cours d’eau à la limite de leur lit mineur en dehors des périodes de crues. Elles ne peuvent recevoir d’application directe de produits phytopharmaceutiques. La ZNT est définie par les AMM de chaque produit en fonction de leurs usages et peuvent être de 5, 20, 50 ou 100 m ou plus et est donc indiquée sur l’étiquette. Les largeurs des ZNT déjà attribuées à des produits dans des décisions d’autorisation de mise sur le marché sont antérieures au 12 septembre 2006, sont modifiées comme suit :
largeur de zone non traitée supérieure ou égale à 1 mètre et inférieure ou égale à 10 mètres : 5 mètres
largeur de zone non traitée supérieure à 10 mètres et inférieure ou égale à 30 mètres : 20 mètres
largeur de zone non traitée supérieure à 30 mètres et inférieure à 100 mètres : 50 mètres
L’arrété prévoit une réduction possible des ZNT de 20 et de 50 m à 5 m dans certaines conditions :
présence d’un dispositif végétalisé arbustif permanent autour des points d’eau de 5 m de large minimum
mise en oeuvre de moyens diminuant le risque pour les milieux aquatiques telles que des buses anti-dérive, panneaux récupérateurs…). La liste complète des moyens reconnus est disponible dans l’instruction technique diffusée par la DGAL/SDQSPV le 22 mai 2017.
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Protection
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Quelle est la réglementation sur les mélanges ?
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La réglementation concernant les mélanges est régie par l’arrêté du 7 avril 2010 modifié par l’arrêté du 12 juin 2015
Sont interdits a priori, sauf s’ils font l’objet d’une évaluation par le comité d’homologation
les mélanges comprenant :
au moins un produit étiqueté avec les codes de mention de danger suivant, H300 (Mortel en cas d’ingestion), H301 (Toxique en cas d’ingestion), H310 (Mortel par contact cutané), H311 (Toxique par contact cutané), H330 (Mortel par inhalation), H331 (Toxique par inhalation), H340 (Peut induire des anomalies génétiques), H350 (Peut provoquer le cancer), H360 (Peut nuire á la fertilité ou au foetus), H370 (Risque avéré d’effets graves pour les organes) ou H372 (Risque avéré d’effets graves pour les organes á la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée) ;
au moins deux produits comportant, sur l’étiquette, une des mentions de danger ayant pour code H341 (Susceptible d’induire des anomalies génétiques), H351 (Susceptible de provoquer le cancer) ou H371 (Risque présumé d’effets graves pour les organes) ;
ou au moins deux produits comportant la mention de danger H373 (Risque présumé d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée) ;
ou au moins deux produits comportant une des mentions de danger H361 (Susceptible de nuire á la fertilité ou au foetus) ou H362 (Peut être nocif pour les bébés nourris au lait maternel).
des mélanges comprenant au moins un produit de classe 4 pour les risques aquatiques ou terrestres dont la ZNT est de 100 m ou plus.
les mélanges utilisés durant la floraison ou au cours des périodes de production d’exsudats comportant un produit contenant une des substances actives appartenant à la famille chimique des pyréthrinoïdes et un produit contenant une des substances actives appartenant aux familles chimiques des triazoles ou des imidazoles.
Les phrases de risque figurent sur les étiquettes de chaque produit.
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Protection
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Quelle est la réglementation concernant le pulvérisateur ?
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depuis le 1er janvier 2009, il est obligatoire de faire contrôler tous les 5 ans son pulvérisateur de la même manière qu’une automobile doit passer un contrôle technique. Dans le cas d’un achat de matériel neuf, le premier contrôle doit être réalisé 5 ans après la date d’achat. A l’issue de ce contrôle une vignette est délivrée et dans le cas d’un refus, l’exploitant dispose de 4 mois pour réaliser les réparations
l’orifice de remplissage doit être à moins de 1,5 m du sol ou d’une plate forme, le cas échéant un incorporateur de produits doit être utilisé
le diamètre de l’orifice de remplissage doit être au moins de 30 cm de large
si le tracteur est équipé de cabine, les conduites de bouillie ne doivent pas y passer. S’il ne l’est pas les conduites doivent être équipées de protecteurs protégeant l’opérateur en cas de fuite
une cuve de 15 L d’eau doit être installée sur le tracteur
l’appareil doit être stable au remisage
lors de la vidange de la cuve, l’opérateur doit être protégé de tous contacts avec la bouillie
la pression de service admissible doit être inscrite en rouge sur le manomètre. Le circuit doit être équipé d’une soupape empêchant la pression de dépasser de plus de 20% la pression admissible
les jets doivent être équipés d’anti-goutte. A leur coupure, il ne doit pas s’écouler plus de 2 ml de bouillie par buse
le volume global de la cuve doit être supérieur de 5 % au volume nominal de la cuve
le manomètre doit être lisible depuis le poste de conduite et doit avoir un diamètre d’au moins 63 mm s’il est à proximité de la cabine sinon il sera de 100 mm
les dispositifs de remplissage installés directement sur la cuve ne doivent pas permettre un retour de bouillie dans le réseau
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Protection
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Quelle est la réglementation concernant le stockage des produits phytosanitaires ?
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En fonction des quantitées stockées et de la toxicité intrinsèque des produits, le stockage peut être soumis à la réglementation concernant les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Dans ce cas, les règles de construction, d’aménagement, d’entretien des locaux et de protection contre les incendies deviennent particulièrement encadrées et contrôlées par la DRIRE (Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement). En dessous des seuils de déclaration, le stockage n’est pas concerné par la réglementation ICPE. Des dérogations existent pour des stokages de courte durée en saison. Il est admis la présence d’au maximum une tonne de produit très toxique pour une durée de 10 jours. En fonction des caractéristiques de l’exploitation, différents textes de loi s’appliquent pour la réalisation et la conception d’un local de stockage.
exploitation sans salariés => code de la santé publique + réglement sanitaire départemental
exploitation avec salarié(s), stagiaire(s), main d’oeuvre occasionnelle => code la santé publique + code du travail + règlement sanitaire départemental
Le code de la santé publique impose de posséder un local aéré ou ventilé. Les produits classés toxiques ou C.M.R. (Cancérigènes, Mutagènes, Reprotoxiques) doivent être stockés séparément dans le local doivent être stockés dans un local spécifique fermé à clef et rangés en fonction de leur dangerosité et de leur usage.
Le règlement sanitaire départemental stipule que les eaux issues du rinçage ou de lavage de produits ne doivent pas être déversées, ni entraînées dans les canalisations, les nappes d’eau superficielles ou souterraines.
Selon le code du travail, le local :
ne peut être placé dans un lieu de passage ou sous un escalier
doit comporter les informations nécessaires à la prévention, les consignes de sécurité, les numéros d’urgence, les fiches de données de sécurité ainsi qu’un document récapitulant la signification des risques
doit posséder un extincteur à poudre ABC et un point d’eau pour le lavage des mains et du corps à proximité
doit posséder une installation électrique conforme à la norme NCF 15-100
doit posséder des ustensiles de préparations spécifiques et réservés à cet usage
Les produits doivent être conservés dans leur emballage d’origine avec une étiquette lisible.
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Quelle est la réglementation concernant les effluents ?
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en conformité avec la réglementation (arrêté du 4 mai 2017), le rinçage à la parcelle doit être réalisé de telle manière à diviser par au moins un facteur 100 la concentration du fond de cuve par rapport à bouillie. 1/ Pulvériser le reste de la bouillie jusqu’à désa-morçage de la pompe sans dépasser la dose maximale autorisée 2/ Diluer le fond de cuve par au moins cinq 3/ Pulvériser sur la parcelle jusqu’à désamorçage 4/ Rediluer de telle manière que la concentration du fond de cuve soit 100 fois inférieure à celle de la première bouillie utilisée. 5/ Ce fond de cuve peut être vidangé ou réutilisé pour les prochaines bouillies 6/ Nettoyer à l’eau les filtres du pulvérisateur et les buses bouchées
l’épandage et la vidange des fonds de cuve et des effluents ne peut se faire qu’après traitements physique, chimique ou biologique. Les différents systèmes approuvés sont listés dans le bulletin officiel du 10 novembre 2015. Parmi les systèmes proposant une technique simple et un investissement limité, on peut citer Heliosec©, Phytobac©, Osmofilm© tout 3 basés sur un système d’évaporation.
le stockage ou le traitement des effluents doit se faire avec tenue d’un registre (nature de l’effluent, dilution éventuelle, quantité introduite, date de l’introduction ; pour chaque produit : nom commercial, n°d’AMM…)
les effluents ne doivent contenir ni les supports filtrants (charbons actifs, membranes, filtres) ni les concentrés issus des procédés de séparation et ne peuvent être épandus qu’une seule fois/an
il faut respecter les distances de 50 m minimum par rapport à un point d’eau ou à des caniveaux et de 100 m par rapport aux lieux de baignade, aux zones de prélèvement d’eau destinée à la consommation, aux zones piscicoles et conchylicoles
le rinçage externe du matériel de pulvérisation est possible après épandage et vidange
un registre détaillé des épandages doit être tenu
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Qu’est-ce que la viticulture raisonnée ?
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La Viticulture Raisonnée est l’application à la viticulture du concept d’Agriculture Raisonnée. Le décret de la qualification des exploitations au titre de l’agriculture raisonnée n° 2002-631 du 25 avril 2002 a été publié au Journal Officiel n° 100 du 28 avril et donne une définition officielle de l’agriculture raisonnée : »L’agriculture raisonnée correspond à des démarches globales de gestion d’exploitation qui visent, au-delà du respect de la réglementation, à renforcer les impacts positifs des pratiques agricoles sur l’environnement et à en réduire les effets négatifs, sans remettre en cause la rentabilité économique des exploitations. Les modes de production raisonnée en agriculture consistent en la mise en œuvre de moyens techniques dans une approche globale de l’exploitation. Au-delà des impératifs de la sécurité alimentaire des produits agricoles, qui s’imposent à toutes les productions, les modes de production raisonnée peuvent faciliter la maîtrise des risques sanitaires et contribuer à l’amélioration du bien-être animal. Ils permettent également de contribuer à l’amélioration des conditions de travail ». Les exploitations qualifiées bénéficient du label Terravitis.
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C’est quoi la démarche de la lutte raisonnée ?
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Cette démarche est définie par l’OILB (Organisation Internationale de Lutte Biologique et Intégrée) comme « des interventions décidées après estimation des risques réels à l’échelle de la parcelle, par la mise en oeuvre de méthodes de surveillance appropriées, et par référence à des seuils de tolérance ou d’intervention, en faisant appel à des pesticides choisis selon des critères de moindre incidence écologique quant à la matière active, la quantité, la période d’application, le respect des ennemis naturels ». L’estimation des risques couple à la fois les observations à la parcelle et l’utilisation d’aide à la décision, tels que les modèles de prévisions.
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C’est quoi la lutte intégrée ?
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La lutte intégrée désigne l’application rationnelle d’une combinaison de mesures biologiques, biotechnologiques, chimiques, physiques, culturales ou intéressant la sélection des végétaux, dans laquelle l’emploi des produits phytopharmaceutiques est limité au strict nécessaire pour maintenir la présence des organismes nuisibles en dessous du seuil à partir duquel apparaissent des dommages ou une perte économiquement inacceptable.
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C'est quoi la lutte biologique ?
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Selon l’OILB, la lutte biologique est « l’utilisation d’organismes vivants pour prévenir ou réduire les dégâts causés par des ravageurs ». Il s’agit d’un moyen élégant de réduire les effectifs d’un organisme – animal ou plante – gênant, en le faisant dévorer par un de ses ennemis naturels. Les insectes sont très présents dans la lutte biologique : d’abord comme cible mais également comme agent, on parle alors d’auxilliaires. C’est par exemple le cas des typhlodromes qui ne sont pas des insectes mais sont les prédateurs naturels de plusieurs ravageurs de la vigne (thrips et acariens tétranyques). Ces techniques de lutte biologique ne se restreignent pas à la viticulture biologique et sont également mises en oeuvre en viticulture raisonnée.
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Qu’est-ce que la production intégrée ?
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La production intégrée ou exploitation agricole intégrée selon l’OILB (1993) est un système agricole de productions d’aliments et des autres produits de haute qualité, système qui utilise des ressources et des mécanismes de régulation nautrels pour remplacer des apports dommageables à l’environnement, et qui assure à long terme une agriculture viable. Sont soulignés l’approche holistique des systèmes, l’ensemble de l’exploitation comme unité de base, le rôle moteur des agroécosystèmes, les cycles équilibrés des éléments nutritifs et le bien-être de tout animal d’élevage. La conservation et l’amélioration de la fertilité des sols et d’une diversité de l’environnement en sont des composantes essentielles. Les méthodes biologiques, techniques et chimiques sont soigneusement équilibrées, prenant en compte la protection de l’environnement, la rentabilité et les exigences sociales.
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Qu’est-ce que la viticulture biologique ?
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Les viticulteurs en agriculture biologique s’astreignent à utiliser des produits exempts de molécules organiques de synthèse. Pour la culture de la vigne, ils emploient des matières premières d’origine naturelle (cuivre, soufre, insecticides d’origine végétale) et cherchent à promouvoir la lutte naturelle entre les espèces. Leur objectif est de privilégier la vie des sols, la pérennité des espèces animales et végétales favorisant alors l’écosystème naturel. La culture biologique de la vigne est régie comme l’ensemble des productions végétales biologiques par le règlement européen CE 2092/911, commun à l’ensemble des pays de l’Union Européenne. Le respect de ce cahier des charges est assuré par des contrôles effectués par des organismes certificateurs agréés (Ecocert, Qualité France , Ulase…) par l’état et donne le droit aux producteurs d’utiliser pour leurs produits la mention “agriculture biologique” ainsi que le logo AB. Les substances actives autorisées pour les traitements, les types d’amendement et de fertilisation sont définis dans des listes positives, toute alternative n’y figurant pas est de fait interdit. Depuis 2012, le règlement UE N° 203/2012 encadre la production de vin biologique.
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Qu’est-ce que la viticulture biodynamique ?
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Cette méthode de culture repose sur la recherche de l’équilibre de la vigne avec son environnement immédiat et plus lointain. La biodynamie est apparue en 1924, sous l’influence de Rudolf Steiner, philosophe et agronome autrichien qui en énonça les principes fondamentaux qui sont
amélioration du sol et de la plante par des préparations issues de matières végétales (tisanes de prêle ou d’ortie…), animales (bouse MT pulvérisé sur le sol, bouse de corne sur la vigne…) et minérales (quartz pour stimuler la photosynthèse…)
application de ces préparations à des moments précis en fonction des cycles de végétation de la vigne et en rapport avec le calendrier lunaire et planétaire
travail du sol par des labours et des griffonnages
Le label Demeter certifie les produits issus de l’agriculture biodynamique. Il existe aussi un label « Biodyn » pour les domaines agricoles en reconversion.
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Qu’est-ce que la viticulture durable ?
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Il s’agit d’une approche globale à l’échelle des systèmes de production de raisins, associant à la fois perennité économique des structures et des territoires, l’obtention de produits de qualité, la prise en compte des exigences d’une viticulture de précision, des risques liés à l’environnement, à la sécurité des produits et à la santé des consommateurs et la valorisation des aspects patrimoniaux, historiques, culturels, écologiques et paysagers.
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Quel est le mode d’action du cuivre ?
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Le mode d’action du cuivre se décline en plusieurs étapes. La première, primordiale, consiste en sa solubilisation. Celle-ci va dépendre du pH de l’eau apportée par la pluie, en effet plus celui-ci sera acide, meilleure sera sa solubilisation. Il est bon de noter que le pH a un impact plus fort sur le cuivre sous sa forme hydroxyde que sous sa forme sulfate (bouillie bordelaise).
Une fois soluble, sous forme d’ions Cu2+, le cuivre peut se fixer à la surface des spores et exercer son activité fongicide via de multiples sites d’action. En étant adsorbés sur la surface cellulaire, les ions Cu2+ peuvent se substituer aux ions H+, K+, Ca2+ et Mg2+, ce qui permet d’altérer la semi-perméabilité de cette membrane et ainsi faciliter la pénétration du cuivre dans les cellules. Une fois à l’intérieur, les ions Cu2+ se fixent sur les groupements imidazoles, carboxyles, phosphates, amines et hydroxyles, perturbant ainsi le fonctionnement enzymatique et protéique (dénaturation des protéines, dégradation de l’ARN ou modification de la structure de l’ADN) et empêchant ainsi la germination des spores.
Cette multiplicité des sites d’action rend l’apparition de résistance quasi improbable.
La finesse des particules va elle aussi dépendre de la forme de cuivre et de sa formulation et plus celles-ci seront fines, plus le cuivre recouvrera le végétal et persistera.
Le lessivage du cuivre est un phénomène qui est en majeure partie causé par les premiers millimètres de pluie qui éliminent 25 à 40% du cuivre déposé sur le feuillage après 2mm. A partir de 5mm, le taux de cuivre résiduel diminue beaucoup plus lentement pour se stabiliser vers 40% de la dose initiale (Molot, 2009 et Davy, 2012). Il a également été démontré (Molot, 2009) que la dose initiale de cuivre, sa forme, l’intensité de la pluie, le régime des pluies et l’intervalle entre le traitement et la pluie n’ont pas d’influence sur le % de pertes dues au lessivage. Le cuivre lavé par la pluie s’infiltre ensuite dans le sol où il s’accumule dans les premiers centimètres.
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Quels sont les risques liés à l’utilisation du cuivre ?
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Pour la plante : la phytotoxicité foliaire du cuivre se caractérise par une baisse de la vigueur et des ponctuations noires aux points d’impact sur les feuilles, les grappes et les rameaux. Bien que la vigne soit plutôt peu sensible au cuivre, il est conseillé de faire attention aux organes jeunes et plus sensibles tels que les bourgeons, jeunes feuilles et fleurs. La phytotoxicité racinaire du cuivre est, elle, marquée par un système racinaire extrêmement réduit plus ou moins remontant et une mortalité élevée des plants lors d’une plantation. Il est conseillé de faire un dosage du cuivre du sol (en particulier pour les sols ayant un historique vigne avec des apports de cuivre importants) pour s’assurer que celui-ci n’a pas un long passé de traitement, notamment sur sol sableux et acide.
Pour l’environnement : le cuivre est un métal lourd, non biodégradable, qui s’accumule dans les premières couches du sol (10cm). Il est toxique en milieu aquatique mais peu concerné par le lessivage, en effet 99% du cuivre se fixe sur la matière organique du sol puis sur les oxydes de fer et de manganèse. En cas de fortes teneurs en cuivre, il peut intégrer la structure des feuillets d’argile. Les sols acides rendent cependant le cuivre plus soluble et donc plus toxique pour les racines.
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Le cuivre a-t-il d’autres effets ?
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Les produits à base de cuivre ont un très large rayon d’action et ont des actions secondaires sur de nombreuses autres maladies de la vigne telles que l’oïdium, le botrytis, la pourriture acide, le black-rot, le brenner, la bactériose, l’anthracnose et l’eutypiose. Il est cependant important de rappeler que le cuivre n’est pas homologué sur ces maladies.
Oïdium : freiné par le cuivre durant la saison en empêchant la formation de cléistothèces sur les feuilles et limitant ainsi l’inoculum de l’année suivante.
Pourriture acide et botrytis : épaississement et durcissement des pellicules défavorisant l’installation de la maladie par effet mécanique.
Black-rot : de nouvelles homologations permettent l’emploi du cuivre contre le black-rot, notamment en agriculture biologique.
Bactéricide : le cuivre agit contre la nécrose bactérienne et l’anthracnose en réduisant les facultés d’assimilation des microorganismes.
Il est intéressant de noter qu’en dehors des effets pour lesquels le cuivre est utilisé en viticulture, celui-ci peut avoir des effets qui ne sont pas intentionnels. Même s’il est observé que les composés de cuivre s’éliminent lors des opérations fermentaires, de façon drastique après le foulage (-80% de la teneur), et moindre après la macération (-30%), il a été montré que la quantité de résidus de cuivre dans les baies, directement dépendante des apports de cuivre en vigne, avait un impact négatif sur la formation des thiols variétaux (arômes de pamplemousse, buis et fruit de la passion) durant la fermentation pour les cépages Sauvignon Blanc et Colombard. Un traitement raisonné et visant plutôt le haut du feuillage en fin de saison est donc conseillé si l’on souhaite ne pas altérer le potentiel thiols des raisins.
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Comment optimiser l’efficacité du cuivre ?
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La formulation du cuivre a un impact sur son adhésivité et sa persistance, notamment en raison de la taille des particules qui diffère. La rapidité d’action du cuivre, directement liée à la vitesse de libération des ions Cu2+, va elle aussi dépendre de la forme du cuivre : l’hydroxyde de cuivre est plus rapidement dissocié que l’oxychlorure et l’oxychlorure que le sulfate de cuivre (bouillie bordelaise). Enfin, il faut veiller lors de l’utilisation de bouillie bordelaise à la neutralité du pH de la préparation ; en effet un pH trop acide peut engendrer une trop forte solubilisation du cuivre et donc un risque de phytotoxicité foliaire.
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Quand traiter le mildiou avec du cuivre ?
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Toutes les formes de cuivre ont besoin d’eau pour être efficace. Étant lessivable, il est primordial de relever les pluies tombées et de suivre les prévisions météorologiques afin d’appliquer le cuivre en préventif des pluies. Le suivi du risque de contamination, grâce à la modélisation, au BSV et autres bulletins techniques, est un outil bien plus efficace que le suivi du stade phénologique de la vigne. Classiquement, les renouvellements de traitements se font toujours en prévision des pluies et soit après 15-20mm suivant la dose appliquée, soit après 20cm de pousse même sans pluie pour couvrir les organes néo-formés.
Si les conditions de fin de saison sont favorables au mildiou mosaïque, il est recommandé d’appliquer la préparation de cuivre en évitant la zone des grappes.
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Quelle dose et forme de cuivre utiliser contre le mildiou ? Comment optimiser la qualité de pulvérisation ?
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La dose de cuivre doit être adaptée à la pression de la maladie et au développement foliaire.
Des essais de la Chambre d’Agriculture 33 (2010-2014) ont montré qu’il n’y avait pas de différence d’efficacité sur le mildiou d’une forme de cuivre à l’autre ou lorsque plusieurs formes sont associées. Un même produit cuprique peut être utilisé toute la campagne dans la limite du nombre d’applications indiqué sur l’étiquette et de 28 kg de cuivre métal répartis sur 7 ans.
D’autres essais menés par l’IFV Blanquefort (2013) ont montré l’importance de positionner le cuivre sur la face inférieure des feuilles. La contamination se fait en effet par les stomates qui se trouvent sur la face inférieure les feuilles, d’où l’importance d’une qualité de pulvérisation irréprochable.
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Quelle est la réglementation en rapport avec le cuivre ?
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Depuis 2018, l’utilisation de cuivre métal en agriculture (dont Agriculture Biologique) est limitée à un maximum de 28 kg/ha/7ans. Le nombre d’applications maximum/an varie, elle, selon les produits commerciaux : se référer à l’étiquette. Les EPI deviennent obligatoires pour les travaux à la vigne une fois celle-ci traitée au cuivre (pour les risques d’adsorption par la peau).
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Quel est le principe du biocontrôle et quels sont ses avantages ?
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La définition du biocontrôle est inscrite dans la Loi n° 2014-1170 du 13 octobre 2014 d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt.
Le biocontrôle regroupe l’ensemble des méthodes de protection préventives des cultures s’appuyant sur des mécanismes naturels de régulation des bio-agresseurs. Il fait partie des techniques de lutte intégrée. Le biocontrôle s’appuie sur des notions d’équilibre entre les différentes espèces et il ne vise pas l’éradication d’un parasite ou d’un pathogène mais plutôt à limiter sa présence pour qu’elle ne soit pas nuisible à la culture.
Ces notions d’équilibre se retrouvent dans certains modes d’action qui sont très éloignés des produits chimiques conventionnels : compétition spatiale et nutritive par des bactéries ou des champignons, stimulation des défenses naturelles, substances répulsives… On est aussi confronté dans cette définition à des méthodes à efficacité « partielle » : on diminue la population du bio-agresseur. Le biocontrôle est à distinguer des moyens de protection utilisables en viticulture biologique même s’ils possèdent de nombreux points communs.
Le statut biocontrôle apporte des avantages « administratifs » aux produits concernés : ils bénéficient d’une taxe sur les PPP réduite, ils peuvent être utilisés en ZNA et par les particuliers et la publicité pour ces produits est autorisée.
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Comment mettre en œuvre le biocontrôle ?
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La technique de mise en œuvre dépend généralement du mode d’action des solutions de biocontrôle et de leur nature.
Pour certaines techniques déjà bien connues comme la confusion sexuelle, les insecticides à base de Bacillus thuringiensis, le soufre… les modes d’emploi sont bien définis et ils apportent de bonnes efficacités. Pour les trichogrammes (micro-hyménoptères parasitoïdes des œufs de tordeuses), un programme de pose de diffuseurs est proposé, en évitant l’application de soufre pendant la période de couverture.
Pour d’autres modes d’action comme les stimulateurs des défenses (SDP), le positionnement est plus empirique : les préconisations font intervenir les produits complémentés avec des doses réduites de fongicides conventionnels en début ou fin de saison et suivant la présence ou non de symptômes, la période de la floraison (plus sensible) reste couverte de façon conventionnelle.
Pour les micro-organismes vivants (exemple compétition contre le botrytis), les règles d’application sont liées à des conditions climatiques (hygrométrie forte, température modérée) pour favoriser leur implantation.
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Quels sont les produits de biocontrôle homologués en viticulture et à quelle dose s’emploient-ils ?
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Les produits de biocontrôle sont décrits comme « des agents et produits utilisant des mécanismes naturels dans le cadre de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures ». Ils sont classés en 4 grandes catégories :
Macro-organismes : concerne des organismes vivants de taille macroscopique : nématodes, insectes, invertébrés, vertébrés… Cette catégorie ne se retrouve pas dans la liste biocontrôle (qui ne compile que les produits phytopharmaceutiques).
Micro-organismes : concerne les organismes vivants microscopiques (bactéries, levures, champignons, virus…)
Médiateurs chimiques : regroupe les molécules de communication (kairomones) ou de comportement sexuel (phéromones).
Substances d’origine naturelle (végétale, animale, minérale) : catégorie très vaste regroupant de nombreuses origines et nombreux mode d’action.
Hormis la catégorie « macro-organismes », les produits de biocontrôle sont des produits phytopharmaceutiques (PPP), soumis à Autorisation de Mise sur le Marché (Règlement CE 1107/2009). Le statut biocontrôle est attribué aux produits par rapport à une liste de critères tels que l’exclusion de certaines mentions de danger envers l’environnement et la santé, l’origine naturelle des substances actives… Actuellement plus d’une trentaine de substances sont listées biocontrôle pour la viticulture (voir Q6 et Q7).
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Quelles sont les confusions à éviter entre les biocontrôle ?
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Biocontrôle et Agriculture Biologique (AB) : il n’y a pas de lien systématique entre le biocontrôle et l’AB. Certains produits de biocontrôle ne sont pas utilisables en AB (par exemple les produits à base de phosphite) et inversement (les insecticides AB à base de Spinosad contre les tordeuses de la vigne ne sont pas listés biocontrôle).
Biocontrôle et Biostimulants : les biostimulants agissent sur la croissance et le développement du végétal, ils ne concernent pas la protection contre les maladies ou les ravageurs, ce ne sont pas des produits phytopharmaceutiques. Ils appartiennent à la catégorie des matières fertilisantes et support de culture (MFSC). Ils n’ont donc aucun lien avec les produits de biocontrôle.
Biocontrôle et SDP : le terme SDP pour stimulateurs des défenses des plantes (ou parfois SDN pour stimulateur des défenses naturelles) fait référence à un mode d’action de produits de protection des plantes. Il n’y a pas de lien systématique avec le biocontrôle, l’inscription du produit se fait sur les critères évoqués plus haut. Certains produits PPP à action SDP sont classés biocontrôle, d’autres non.
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Protection
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Est-ce que le biocontrôle est efficace ?
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La question de l’efficacité des solutions de biocontrôle est récurrente et légitime pour tous ceux qui veulent intégrer cette technique dans les itinéraires de protection. La notion d’efficacité « partielle » est un paramètre à prendre en compte : les solutions proposées n’éradiquent pas les parasites mais vont faire baisser la pression parasitaire. On est en ce sens très proche de la définition du biocontrôle (agir sur les équilibres, ne pas chercher l’éradication systématique).
Cette notion est prise en compte dans la constitution des dossiers d’homologation et d’autorisation de mise sur le marché.
Là aussi, il faut répondre au cas par cas.
Les solutions « historiques » déjà citées plus haut sont efficaces et connues : confusion sexuelle, insecticides à base de Bacillus thuringiensis, soufre, phosphites… Ces solutions font partie de la boîte à outils biocontrôle et sont d’ores et déjà utilisables, voire utilisées par bon nombre de viticulteurs.
D’autres solutions récentes sont plus complexes à aborder : c’est le cas notamment des SDP qui agissent sur la physiologie de la vigne et de façon indirecte sur le pathogène. On ne connait pas encore très bien la mise en place des mécanismes de défenses au vignoble (contrairement aux conditions contrôlées type laboratoire ou serre). De ce fait on obtient parfois des résultats très variables d’un millésime à l’autre, où de nombreux facteurs sont suspectés d’avoir un impact sur l’efficacité : pression parasitaire, climatologie, formulation…etc. Ceci explique les préconisations d’emploi empiriques proposées actuellement qui associent systématiquement les SDP avec des fongicides.
Les micro-organismes vivants sont aussi des solutions peu connues : comment s’implantent-ils au vignoble ? Quelles conditions sont favorables à leur survie ? Quel est l’impact de la micro-flore présente sur les organes végétaux ? Ces questions font l’objet de nombreux projets de recherche appliquée.
L’IFV est impliqué dans différents projets au niveau national ou régional pour mieux employer les biocontrôles. Next’Gen Viti, porté par l’IFV Sud-Ouest, s’intéresse par exemple à l’intégration des biocontrôles à la robotisation afin de repenser complètement nos choix d’intervention. B2V, porté par Vinovalie, cherche à mettre au point un produit de biocontrôle issu de la vigne. Enfin, le projet RESAP Biocontrôle, financé par la région Occitanie, porté par l’IFV LR, en partenariat avec les CA, vise à proposer des solutions pour une réduction importante des IFT.
L’IFV est également membre du RMT (Réseau Mixte Technologique) Elicitra qui vise à comprendre, développer et promouvoir les stratégies basées sur le traitement des plantes avec des éliciteurs.
D’autre part, le Consortium Biocontrôle qui fédère les firmes développant du biocontrôle et les organismes de recherche (INRA, Universités, Instituts techniques) a pour mission d’orienter et de favoriser des projets de recherche pour améliorer le développement du biocontrôle en protection des cultures.
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Protection
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Quel est le coût du biocontrôle ?
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Le coût d’un produit de biocontrôle est généralement un peu plus élevé que celui d’un produit classique. Il faut aussi prendre en compte pour certains la mise en œuvre (traitement spécifique, pose de diffuseurs…).
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Protection
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Pourquoi adapter sa pulvérisation à la conduite du V.I.E. ?
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Les vignes conduites dans le cadre d’un V.I.E. ne présentent pas une configuration classique en espalier. Les pieds sont montés à 1,10m de hauteur avec un étalement de la végétation le long d’un cordon unilatéral. Il faut donc adapter la pulvérisation à cette végétation en réglant les diffuseurs. De plus, la configuration des parcelles de V.I.E., planes avec des rangs longs (200 à 400 m) permet d’envisager des vitesses d’avancement beaucoup plus élevées à l’hectare, entre 5 et 9 km/h, tout en conservant une bonne qualité d’application.
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Protection
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Quels sont les différents pulvérisateurs adaptés au V.I.E. ?
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L’utilisation d’un pulvérisateur confiné est recommandée dans un VIE.
Les panneaux récupérateurs permettent de confiner la pulvérisation et de limiter ainsi plus efficacement les pertes de produits dans l’environnement en les récupérant partiellement. La pulvérisation se fait en face par face et peut être adaptée en début de végétation en fermant les buses inutiles. L’économie de produits phytosanitaires liée à la récupération sur la saison est fonction de différents facteurs dont l’expression végétative de la parcelle, le nombre de manquants, etc. Le taux de récupération moyen se situe autour de 30-40 % sur la campagne de traitements. Il existe plusieurs types de technologies de pulvérisation mais les panneaux à jet porté équipés de buses à fente sont à privilégier. En effet, les panneaux à jet porté équipés de buses à fente et à injection d’air (Albuz AVI80° ou CVI80°, Lechler IDK90°, …) permettent de récupérer un maximum de la bouillie pulvérisée sans pénaliser la qualité de pulvérisation. L’utilisation des panneaux récupérateurs est bien adaptée dans le cadre des parcelles du VIE et peuvent être conduits jusqu’à 9km/h sans dégrader la qualité de la pulvérisation. Ils sont à utiliser dans les vignes palissées et bien rognées (les panneaux récupérateurs ne sont pas adaptés aux devers, parcelles en forte pente, sols irréguliers).
La bonne répartition de la pulvérisation dans la végétation, l’importance des dépôts sur la cible ainsi que la récupération de produits sont les trois atouts qui permettent à ce type d’appareil de se classer en tête en termes de réduction des intrants.
D’autres pulvérisateurs permettent une bonne efficience de la pulvérisation et peuvent être utilisés dans le cadre du V.I.E.
Les appareils face par face : Les appareils à configuration face par face permettent d’optimiser la répartition des dépôts de pulvérisation, car toutes les faces de la végétation sont traitées de manière identique sur toute leur hauteur. Ainsi toutes les zones du végétal ciblé peuvent être protégées par une quantité suffisante de dépôt de pulvérisation. Ces appareils ont un potentiel de réduction des doses de produits phytosanitaires appliquées à l’hectare supérieur à celui d’autres configurations. Par ailleurs, les appareils face par face permettent de localiser les traitements en début de végétation ou spécifiquement sur la zone des grappes en fermant les diffuseurs inutiles. Attention toutefois à choisir des face par face dont la configuration des descentes permet d’adapter la distance entre les diffuseurs et la végétation au fur et à mesure de sa croissance. Idéalement, la distance diffuseurs-végétation doit être comprise entre 30 et 40 cm et ne pas excéder 50 cm. Il existe des pulvérisateurs face par face pneumatiques ou à jet porté. On privilégiera les appareils de technologie jet porté qui permettent de découpler air et liquide contrairement à la technologie pneumatique.
Les voutes pneumatiques : ce type de pulvérisateur est très utilisé en vigne large mais pour être efficace et correspondre aux critères du V.I.E., il doit être utilisé pour le traitement de 3 rangs maximum. Un passage tous les deux rangs permet de traiter de manière directe toutes les faces de la végétation. Les deux faces d’un rang ne sont pas traitées de manière identique : l’une par la/les main(s) et l’autre par les canons mais le traitement est le plus souvent de bonne qualité, chaque face du rang recevant directement du produit.
Un passage tous les trois rangs avec l’utilisation d’une «main retour» permet également de cibler toutes les faces de la végétation sans toutefois atteindre une homogénéité des dépôts de pulvérisation équivalente à celle d’un appareil face par face. Sans la « main retour », les dépôts obtenus sont hétérogènes sur les 2 rangs adjacents au passage du tracteur traités en uniface.
Une utilisation tous les 4 rangs est déconseillée.
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Protection
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Quelle buse choisir ?
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Bien choisir sa buse pour les appareils à jet porté est essentiel pour une bonne qualité de pulvérisation et maîtriser le risque de dérive. Les buses sont utilisées exclusivement sur des appareils à jet porté et à jet projeté. L’utilisation de buses permet de choisir la taille des gouttes de la solution pulvérisée selon :
le type de buse (à turbulence ou à fente). Les buses à fente forment un jet plat tandis que les buses à turbulence génèrent un jet conique.
la technologie de la buse (classique ou à injection d’air). On distingue les buses classiques des buses à injection d’air. Les buses à injection d’air disposent de trous sur leur embase au travers desquels de l’air est aspiré et mélangé à la bouillie lors de la pulvérisation. Ce mécanisme engendre des tailles de gouttes moins fines que celles obtenues à pression égale avec des buses classiques. Les gouttes étant moins fines, elles sont moins sensibles à la dérive. Les buses à injection d’air (utilisées dans une bonne plage de pression) permettent au produit de mieux pénétrer dans la végétation et de déposer plus de produit que les buses classiques. Ces buses permettent de concilier qualité de l’application et réduction des pertes par dérive.
son calibre (indiqué par la couleur de la buse pour les buses répondant au code ISO). Le calibre de la buse est lié à la taille de l’orifice et définit le lien entre le débit et la pression dans le circuit. Pour les buses ISO, le calibre est donné par la couleur de la buse. La relation entre le débit et la pression est valable pour toutes les buses d’une même couleur répondant au code ISO quelle que soit la marque. Il est ainsi plus pratique de les interchanger (passer de buses classiques à des buses à injection d’air ou vice-versa). Pour éviter les erreurs de calibrage, il est conseillé d’utiliser uniquement des buses ISO.
la pression de la bouillie dans le circuit de pulvérisation. Chaque type de buse a une plage de pression de fonctionnement optimale. Celle-ci peut varier en fonction du calibre. Une pression trop forte peut créer des gouttes trop petites qui vont générer de la dérive et une perte d’efficacité liée à l’évaporation du produit. Une pression trop faible peut entrainer une mauvaise formation du jet de pulvérisation ou des gouttes trop grosses préjudiciables pour la qualité d’application.
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Protection
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Comment régler le volume/hectare de pulvérisation ?
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Pour une bonne protection, le volume par hectare de pulvérisation doit être calculé au plus juste et doit assurer le bon équilibre des débits dans les différents organes de la machine.
Pour réaliser ce calcul il faut au préalable connaitre la vitesse d’avancement du pulvérisateur lors du traitement.
Le calcul du débit total du pulvérisateur s’effectue de la façon suivante : Débit total (I/min) = Vol ha (I/ha)* Nbre de rang par passage *x largeur inter-rangs (m)/600
Le nombre de rang par passage correspond au nombre de rangs de vigne que l’on saute entre deux passages de la machine
Il convient ensuite de calculer le débit adéquat dans chaque diffuseur pour que toutes les faces de rangs reçoivent la même quantité de pulvérisation.
Le volume par hectare se calcule ensuite avec la formule suivante : Volume.ha (l/ha) = Somme des débits de chaque sortie (1/min) x600/rangs passage x largeur inter rang (m).
Pour plus de détail sur le calcul du volume hectare et des exemples de calcul, consultez les documents suivants.
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Quel effet de la vitesse d’avancement sur la qualité de la pulvérisation ?
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Pour connaitre sa vitesse d’avancement, un simple calcul peut être effectué en ayant au préalable chronométré le temps de déplacement du pulvérisateur entre deux repères (minimum 50 m entre les 2 repères) :
Vitesse (km/h) = 3,6 x distance entre les 2 repères (m)/temps de déplacement entre les deux repères (s). Des études comparatives de pulvérisateurs et de différentes vitesses d’avancement ont montré que, selon certains pulvérisateurs, la qualité de la pulvérisation n’est pas amoindrie quand la vitesse d’avancement augmente. La vitesse d’avancement est plutôt une limite ergonomique qu’agronomique. Dans le cas des parcelles VIE, une vitesse d’avancement rapide est adaptée et permet un débit de chantier plus rapide, sans déprécier la pulvérisation. Les panneaux récupérateurs sont les plus efficaces même à une vitesse plus rapide. Ces essais ont été reproduits sur plusieurs modèles de panneaux récupérateurs et les mêmes effets liés à la vitesse ont été constatés.
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Qu’est-ce que l’agroforesterie viticole ?
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L’agroforesterie est l’association d’arbres et de cultures sur une même parcelle agricole, en bordure ou en plein champ. En viticulture, cette pratique présente des caractéristiques d’innovation qui répondent aux principes de l’agro-écologie. Les atouts mis en avant pour justifier cette pratique sont nombreux et concernent des services potentiels comme l’amélioration de la biodiversité aérienne ou du sol, la modification du climat de la parcelle et des relations température-humidité-vent, des effets sur la structure des sols mais également la valorisation de la biomasse produite par les arbres sous forme d’énergie, de stockage de carbone, de bois d’œuvre. Enfin, les apports de la vitiforesterie en termes d’image pour le vignoble et son paysage sont aussi des éléments d’intérêt.
L’agroforesterie viticole contemporaine cherche à s’adapter aux contraintes de la viticulture moderne, notamment au gabarit des équipements pour l’entretien et la protection de la végétation ou pour la mise en œuvre de la récolte mécanisée.
Il existe à l’heure actuelle différents types d’aménagement : rangées d’arbres intercalées entre rangs de vigne, haie arbustive en bordure de parcelle ou s’intercalant entre îlots de vigne, arbres isolés plantés au sein du rang de vigne.
Diverses essences d’arbres ou d’arbustes peuvent être choisies en fonction de l’objectif de l’exploitant.
Enfin, il existe aussi la possibilité de diversifier l’agencement des parcelles avec notamment les écartements entre les lignes d’arbres et la distance aux rangs de vigne.
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