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Quel est l’impact de l’agroforesterie sur le microclimat de la vigne ?
L’implantation d’arbres au sein d’une parcelle de vigne va avoir un impact sur son microclimat. 3 types de mécanismes entrent en action. Ombrage et autres effets radiatifs : il va s’exercer sur une distance de 1 à 2 fois la hauteur de l’arbre et impacter environ 2 rangs de vigne au nord de l’arbre. Modification de la circulation de l’air : la diminution de la turbulence est effective sur une distance de 2 à 4 fois la hauteur de l’arbre dans l’axe des vents dominants. La présence d’arbres isolés intra-parcellaires, notamment lorsqu’ils sont dégarnis à la base, peut contribuer à accroître les flux turbulents et entrainer une atténuation des pics de température l’été, et une réduction de la durée d’humectation foliaire (Thèse Juliette Grimaldi, 2019). Modification du cycle de l’eau à proximité : le recyclage des ressources hydriques profondes vers l’atmosphère se produit, entrainant une augmentation de l’humidité relative et un refroidissement de l’air. L’eau se retrouve prise au piège par condensation de l’humidité (rosée) et la pluie est interceptée (3-5mm).
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Environnement
Comment maitriser les compétitions entre les arbres et la vigne ?
Pour qu’une parcelle agricole soit considérée en agroforesterie, elle doit contenir moins de 100 arbres par hectare. En viticulture, il est conseillé de se cantonner à une faible densité soit entre 30 et 40 arbres par hectare. Dans ce type de configuration, il n’y a pas de compétitions mises en évidence sur les 10 premières années de co-plantation (projet Vitiforest). Il existe divers leviers pour maitriser les compétitions entre les arbres et la vigne : Par la gestion des arbres : afin de limiter l’ombrage mais aussi le développement racinaire, plusieurs techniques existent : réduction du système aérien en hiver (et par conséquent diminution du réseau racinaire) par étêtage de l’arbre tous les 5 à 10 ans (trogne), élagage du houppier en vert pour limiter la transpiration donc l’évaporation de l’eau, cernage racinaire par passage d’un outil à dent tous les 3 ans pour limiter  le développement des racines en direction de la vigne. Par l’adaptation de l’entretien du sol de la vigne : le pourcentage d’enherbement à la parcelle doit être ajusté en fonction des objectifs de production (enherbement tous les inter-rangs, un inter-rang sur deux…). Le recours à des couverts temporaires de type « engrais verts » peut également être une solution afin de limiter la lixiviation des nitrates, tout en enrichissant le sol en matière organique. Un couvert à base de légumineuses présente l’avantage de fixer l’azote atmosphérique, enrichissant d’autant plus le sol. Par les techniques viticoles classiques : des techniques de fertilisation ciblées peuvent être mises en œuvre pour palier la concurrence, notamment pour les rangs de vigne proches des lignes d’arbres. Les actions peuvent s’envisager en mode localisé au sol sur un rang travaillé ou par voie foliaire à différents stades du cycle de la vigne. Les phénomènes de compétition hydrique peuvent être compensés grâce à des techniques telles que l’irrigation ou la fertirrigation.
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Environnement
Quels sont les impacts des arbres sur la biodiversité ?
L’agroforesterie apporte une diversité botanique et une strate de végétation supplémentaire créant de nouvelles niches écologiques.
Le projet Vitiforest a permis de montrer que l’introduction de l’arbre n’a pas d’effets forts et homogènes sur la répartition des ravageurs (Cicadelles vertes) et des arthropodes. Elle a cependant un impact sur l’abondance de lombrics, en raison de la présence d’enherbement, et sur l’abondance de certains taxons microbiens.
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Environnement
Comment aménager une parcelle de vigne en agroforesterie ?
Plusieurs types de formations arborées sont possibles en fonction des contraintes de production et des attentes du viticulteur : arbres isolés, situés en bordure de parcelle ou intercalés entre les rangs de vigne, alignés, formant des haies ou des bosquets.
Il est par exemple conseillé de privilégier une haie en bord de parcelle afin de limiter les effets de vents latéraux ou les phénomènes de dérives lors des pulvérisations. Une diversité d’espèces végétales et de formes arborées permet, elle, de créer des ressources et des habitats pour la biodiversité et la faune auxiliaire. Il est recommandé de privilégier les orientations Nord-Sud pour limiter et équilibrer l’ombrage des arbres portés sur la vigne. Il est essentiel de prévoir une distance minimale de 3m (idéalement 4m) entre la ligne d’arbres et le premier rang de vigne, et d’essayer de viser une distance de 25 à 30m entre chaque ligne d’arbres. La distance des arbres sur la ligne dépend de la densité visée, qui doit rester faible (30-50 tiges/ha). Enfin, il faut penser à respecter les tournières en bout de rangs pour les manœuvres d’engins. La conduite des arbres dès les premières années est primordiale. Pour les arbres isolés, il s’agit de former le tronc et de le dégager de ses branches sur une hauteur d’au moins 2m, idéalement sur 5 ou 6m. Pour les haies, il s’agit d’assurer une contention horizontale pour éviter leur développement dans l’inter-rang de vigne.
L’ombrage apporté par les arbres peut être limité en taillant en forme de têtard, ce qui permet de dégager leur couronne tous les 5 à 10 ans.
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Environnement
Comment choisir ses essences et les mettre en place sur sa parcelle ?
Le choix de ses essences doit s’effectuer en tenant compte de plusieurs facteurs tels que le terroir, les conditions pédo-climatiques et l’hétérogénéité de la parcelle. Il est important de choisir des espèces d’arbres rustiques et avec un feuillage léger peu concurrentiel pour la lumière. Favoriser une diversité d’espèces permet d’abriter une faune auxiliaire plus variée. Les objectifs de valorisation du viticulteur (bois d’œuvre, de chauffage, fruits, etc.) peuvent également orienter ce choix. Une bonne préparation du sol permet d’assurer un enracinement et un développement optimal des jeunes arbres. Un sous-solage, puis un affinage en surface sont possibles, de préférence à l’automne avant la plantation des arbres en hiver ou au début du printemps. Un paillage peut être déposé sur une surface de 1m² autour des jeunes arbres pour limiter la concurrence herbacée et conserver l’humidité du sol. Chaque arbre peut être protégé par une protection contre les cervidés de 1,2m de hauteur. Une vigilance particulière doit être apportée concernant la maladie du pourridié. En effet, de très nombreuses espèces ligneuses peuvent héberger notamment le champignon Armillaria mellea (responsable du redoutable « pourridié agaric »), et l’introduction d’arbres au sein des parcelles viticoles fait courir un risque important de développement de la maladie à terme. Les pourridiés sont des affections à développement lent, mais dont la persistance dans le sol est très importante ; des ronds de symptômes et de mortalités se développent fréquemment aux mêmes endroits, plantation après plantation, et l’assainissement des zones touchées s’avère très difficile même si des repos du sol importants sont respectés entre deux plantations. Chênes et arbres fruitiers (pêchers notamment) font partie des essences les plus risquées concernant le développement de pourridiés, mais de nombreuses autres espèces forestières ou fruitières sont également concernées.
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Environnement
Y a-t-il une règlementation spécifique pour l’agroforesterie viticole ?
Du point de vue règlementaire, des arbres peuvent être présents au sein d’une parcelle de vigne ou peuvent y être intégrées, sauf si le cahier des charges d’une appellation (AOC, IGP) l’interdit. Il n’y a pas, à l’heure actuelle, de règlementation nationale concernant l’inscription et les déclarations des parcelles agroforestières viticole au Casier Viticole Informatisé (CVI). Il est de la responsabilité du viticulteur de se rapprocher du service de l’administration des douanes dont dépend son exploitation. A minima, il faut conserver des îlots de 10 ares de vignes entre chaque alignement d’arbres. Les aides à la plantation sont basées sur les surfaces réelles en vigne, sans prise en compte des surfaces occupées par les arbres (source : FranceAgriMer).
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Environnement
Quel coût représente ce type d’aménagement ?
Le prix unitaire et global d’un arbre intra-parcellaire planté et protégé est de 18€ HT et se décompose de la manière suivante : fournitures (plants, paillage, protection cervidés, tuteurs) à hauteur de 7,30€ ; travaux (préparation du sol, pose du paillage, des protections et plantation) à hauteur de 5,20€ et ingénierie du projet et suivi sr 3 ans à hauteur de 3,50€.
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Environnement
Quel est l’intérêt du rinçage à la parcelle ?
Le rinçage à la parcelle consiste à diluer en fin de traitement le reliquat et à le pulvériser sur la parcelle traitée. L’eau de rinçage peut soit provenir d’un poste de remplissage avec robinet ou d’une cuve d’eau claire embarquée. Cette pratique possède de nombreux avantages : pérénisation du matériel de pulvérisation en évitant l’usure prématurée des buses, des jauges et autres débimètres réduction des pollutions ponctuelles diminution de l’exposition de l’utilisateur avec des produits concentrés amélioration du confort et de la qualité de travail en limitant le colmatage des buses et en diminuant la fréquence de nettoyage réduction de la quantité d’effluents ramenée à l’exploitation et simplification du traitement des effluents
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Environnement
Comment pratiquer le rinçage à la parcelle ?
La première étape nécessaire à un bon rinçage à la parcelle est de disposer d’un pulvérisateur adapté réduisant à la source les fonds de cuve et les volumes morts. Ce rinçage peut être décomposé en 3 étapes successives : pulvérisation de la bouillie jusqu’au désamorçage poussé dilution du reliquat de bouillie avec un volume d’eau claire minimum de 5 fois le volume de fond de cuve. Pour une meilleure efficacité, cette dilution peut se faire en 2 étapes. Par exemple pour un fond de cuve de 20 litres, une quantité minimum de 80 litres d’eau claire sera nécessaire. Deux dilutions successives puis pulvérisation avec 40 litres d’eau claire au lieu d’une seule de 80 litres sont ainsi préférables repulvérisation, en dynamique jusqu’au désamorçage, du fond de cuve dilué sur une parcelle déjà traitée. Veiller à ce que la dose totale appliquée ne dépasse pas la dose maximale autorisée Les constructeurs de matériel, proposent des systèmes de cuves de rinçage embarquées très variés, qui se distinguent en termes de possibilités d’action (simple dilution du fond de cuve, rinçage des parois intérieures de la cuve de bouillie, rinçage spécifique du circuit de pulvérisation), d’efficacité et d’ergonomie. En fonction du type de matériel de pulvérisation utilisé, le rinçage à la parcelle demande de 10 à 25 minutes.
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Environnement
Comment concevoir une aire de lavage des tracteurs ?
Afin de pouvoir traiter les eaux de lavage du pulvérisateur, l’exploitation viticole doit être équipée d’une plate-forme de lavage permettant la récupération de ces eaux. L’objectif est de diminuer au maximum la quantité d’eau utilisée pour le lavage, entre autres grâce à des jets stoppeurs. Plusieurs aspects doivent être pris en compte lors de la conception d’une aire de lavage : le dégrillage : ce système, parfois complété par un décanteur, permet de récupérer dans des paniers les éléments susceptibles de boucher les canalisations et de perturber le fonctionnement des pompes l’élimination des huiles et autres lubrifiants entraînés au cours du lavage des tracteurs et du matériel de pulvérisation. Cette opération est réalisée par une cuve de transfert des eaux dans laquelle sont placées une ou plusieurs parois verticales dans sa partie supérieure. Les huiles plus légères sont ainsi retenues en surface l’utilisation de jets d’eau adaptés, de boules de nettoyage ou de nettoyeurs haute pression permet de limiter le volume d’effluent généré, et par conséquent le coût induit par leur stockage la séparation des eaux de lavage et des eaux de pluies. A cet effet, la construction d’une aire couverte, bien que coûteuse, peut s’avérer intéressante. Une autre option consiste à séparer les eaux par un système de vannes ou de by-pass
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Environnement
Quelles sont les caractéristiques des eaux de lavage des tracteur ?
Les effluents possèdent des compositions très variables en fonction des exploitations, à travers leur concentration en molécules phytosanitaires, leur nombre de substances actives, et la nature et les caractéristiques des substances actives. Les volumes d’effluents générés sont indépendants de la taille des exploitations et varient en fonction : des pratiques (rinçage à la parcelle, lavage extérieur après chaque traitement ou 4 à 5 fois dans la saison) du matériel de pulvérisation utilisé (face par face, buse à dérive limitée…) du niveau de propreté recherché Le tableau ci-dessous présente les volumes d’effluents générés au cours d’un traitement phytosanitaire. Ces mesures ont été réalisées dans le Bordelais, sur 24 pulvérisateurs, par l’IFV Aquitaine sur la période 2000-2004.
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Environnement
Quels sont les procédés de traitement des eaux de lavage des tracteurs ?
Les Ministères de l’écologie et de l’agriculture ont souhaité établir une liste positive des dispositifs de traitement. Au total, 11 procédés ont été homologués à ce jour en viticulture. Les systèmes de traitement des effluents de pulvérisation fonctionnent selon des procédés de concentration des molécules suivi d’une gestion des concentrâts en déchets industriels spéciaux par incinération ou de dégradation des substances actives par voie physico-chimique ou biologique. Evaporation naturelle sous l’effet du vent et du soleil par le procédé Héliosec®. Le dispositif est constitué d’un bac numéroté en polyéthylène d’une superficie de 6 m2 sur 50 cm de haut et surmonté d’un toit transparent destiné à le protéger des eaux de pluie. L’ensemble est installé dans une zone favorable à la déshydratation (ensoleillement, vent, température). L’intérieur du bac est recouvert d’une double enveloppe plastique et d’une bâche spécifique fine qui permet de récupérer le concentrât en fin de cycle en limitant le contact avec le manipulateur. Les résidus secs doivent être stockés dans un fût de 60 litres fourni par le distributeur avant leur gestion en déchets dangereux. Capacité de traitement : jusqu’à 4 500 L/an. Investissement de départ : 5 000 €. Coûts annuels : 30 € (bâche) + frais de gestion des déchets Déshydratation sous sache par évaporation naturelle par le procédé OsmoFilm®. Ce procédé de déshydratation consiste à introduire l’effluent dans une sache Osmofilm® d’une capacité de 250 litres et constituée d’une membrane plastique sélective uniquement perméable à l’eau. Après une durée variable en fonction des conditions climatiques, la sache ne contient plus que les produits phytosanitaires concentrés qui doivent être éliminés en centre agréé pour les déchets dangereux. Capacité de traitement : entre 750 et 1 000 litres/an . Investissement : 4 200 € pour une installation complète. Coûts annuels : 25 € par sache de 250 litres, soit 200 € pour le traitement de 2 m3 d’effluents Evaporation forcée par chauffage EvapoPhyt®. Dispositif autonome composé
d’une cuve en acier inoxydable d’une capacité de 500 litres branchée sur le courant monophasé de 220 V. Les bouillies sont vidées directement dans la cuve, sauf en cas de lavage extérieur où un passage sur un dispositif déshuileur est nécessaire. Capacité de traitement : 50 litres d’effluent/jour. Capacité de traitement : 100 à 500 l/heure. Investissement de départ : à partir de 10 000 € (modèle disposant d’une cuve de 250 litres) et 12 000 € pour le modèle de 500 litres. Coûts de fonctionnement : consommation électrique, changement des filtres à charbon actif (environ 300 €) + 700 € de contrat d’entretien annuel proposé par Staphyt Coagulation-floculation puis filtration Sentinel®. La station est constituée de deux parties : un réservoir principal sur la partie supérieure et un système de traitement au charbon actif dans la partie inférieure. Un cycle complet de
traitement comporte cinq étapes.Capacité de traitement : 100 à 500 l/heure. Investissement de départ : de 13 500 à 63 500 € en fonction de la capacité de traitement. Coût de fonctionnement : de 20 €/m3 d’effluents traités à 35 €/m3 en fonction des modèles proposés Coagulation-floculation puis ultrafiltration sur charbon actif BF Bulles®. Un prétraitement avec un coagulant est effectué en amont dans la cuve de stockage.
Le surnageant est ensuite filtré par le dispositif. La filtration se fait par une série de filtres : 4 pré-filtres avec un maillage allant de 25 à 1 μm, puis 8 ou 16 filtres à charbon actif (en fonction du modèle) absorbant et adsorbant les résidus phytosanitaires. Capacité de traitement : 1000 à 1800 l/heure. Investissement initial : entre 17 500 € et 23 500 €. Frais de fonctionnement : environ 70 €/m3 + traitement des boues en déchet dangereux Pré-traitement puis filtration par osmose inverse Phytopur®. Un pré-traitement est effectué directement dans la cuve de stockage avec des produits de coagulation-floculation. L’effluent pré-traité est alors pompé pour intégrer le dispositif. L’opération de filtration par osmose inverse est suivie d’une étape de finition par adsorption sur charbon actif. Capacité de traitement : 900 et 1 000 l/h. Coût de la prestation : 480 € le déplacement et 89 €/m3 traité. PhytoMax®. Pré-traitement par coagulation-floculation, puis fonctionnement en boucle pendant 30 jours. Capacité de traitement :12 m3 d’effluents traités an-nuellement sur le modèle standard. Coût d’investissement : 20 000 € Coût de fonctionnement : environ 60 €/m3 PhytoCat® par photocatalyse. Ce procédé est basé sur l’action conjointe d’un catalyseur et des rayonnements ultraviolets. Le catalyseur utilisé pour ces deux procédés est le dioxyde de titane (Ti02). Les UV apportent l’énergie nécessaire au catalyseur introduit dans l’effluent pour former des radicaux hydroxyles OH° dégradant les polluants organiques par oxydation. L’effluent s’écoule sur une rampe recouverte d’un papier sur lequel est fixé le catalyseur.Préparation du batch (15 minutes) avec filtration de l’effluent permettant la séparation de la phase solide de la phase liquide de l’effluent puis réalisation du cycle de traitement pendant 15 jours. Capacité de traitement :de 12 à 24 m3 d’effluents/an. Coût d’investissement : entre 16 000 € et 22 400 €. Coût de fonctionnement : de 40 €/m3 à 50 €/m3 Dégradation biologique sur substrat Phytobac®. Le lit biologique biobed a été développé en Suède au début des années 1990, sur la base des propriétés épuratrices naturelles des sols. Le Phytobac® mis au point par Bayer CropScience s’inspire de ce principe. Il est composé d’un bac étanche comprenant un mélange de terre et de paille sur une hauteur maximale de 60 cm après tassement, dans lequel les effluents sont introduits régulièrement. Le bac doit absolument être muni d’un dispositif de couverture amovible, soit par rail, soit par charnière, de manière à permettre le retournement du substrat, la vidange et le remplissage. Capacité de traitement : la superficie du bac à mettre en place varie entre 2,5 et 5 m² par mètre cube d’effluents générés annuellement au sein de l’exploitation. Le coût d’un lit biologique réalisé en autoconstruction varie entre 2 000 et 6 000 € pour le traitement de 2 m3 d’effluents et de 4 à 15 000 € pour le traitement de 10 m3 d’effluents. Le coût d’un Phytobac® prêt à l’emploi varie de 3 000 à 8 000 €, en fonction des finitions, pour le traitement de 2 m3 d’effluents et de 7 000 à 15 000 € pour des volumes de l’ordre de 10 m3 d’effluents. Dans les deux cas, les dispositifs sont équipés d’un système de gestion de l’humidité permettant de fiabiliser et de sécuriser leur fonctionnement Dégradation biologique par ensemencement de bactéries STBR2®. Un pré-traitement est effectué dans la cuve de stockage des effluents par ajout d’un activateur biologique. Des micro-organismes sont mis en culture dans un fermenteur et ajoutés séquentiellement à l’effluent à traiter dans une cuve appelée « digesteur ». Les substances actives sont dégradées par le métabolisme enzymatique. L’effluent est ensuite décanté, puis passe au travers d’un filtre biologique pour la finition du traitement. Capacité de traitement : traitement en continu avec un temps de séjour de 30 jours dans le digesteur.
Le dimensionnement du digesteur conditionne le volume d’effluents traité annuellement. Investissement : de 13 000 € (6 m3/an) à 44 000 € (185 m3/an). Coûts de fonctionnement : de 30 à 60 €/m3 d’effluents en fonction des modèles Traitement commun aux effluents de cave Vitimax®. Un pré-traitement est effectué dans la cuve de stockage des effluents phytosanitaires. Il consiste en une coagulation-floculation de manière à retenir les éléments minéraux (cuivre,
soufre, aluminium…) qui ne seraient pas dégradés par la biomasse microbienne. Les effluents sont ensuite introduits directement dans la chambre de traitement de la station. La station d’épuration des effluents de cave et de pulvérisation réalise un traitement biologique de type boue activée. Elle est composée d’une cuve enterrée en matériau composite qui est compartimentée en fonction des différentes phases de traitement (stockage, décantation, traitement). Le procédé en cuve doit être complété par un dispositif de finition (lit de sable ou filtres plantés de roseaux). Traitement commun aux effluents de cave Cascade Twin®. Le procédé consiste à utiliser la biomasse présente dans un système de traitement biologique extensif des effluents vinicoles (type stockage aéré) pour assurer une biodégra-dation des produits phytosanitaires. Le dispositif est complété par un traitement de finition sur un massif de silice ou filtres plantés de roseaux
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Environnement
Quels sont les impacts des gaz à effet de serre sur le réchauffement climatique ?
Sous l’effet des Gaz à Effet de Serre ou GES (CO2, H2O liée à l’évaporation, méthane, protoxyde d’azote, halocarbures, hydrocarbures fluorés et ozone troposphérique), l’atmosphère terrestre se comporte comme la vitre d’une serre, laissant entrer une large part du rayonnement solaire, mais retenant le rayonnement infrarouge réémis. Toutes les activités humaines, dont l’activité de la filière vitivinicole, participent à l’augmentation des concentrations en GES dans l’atmosphère. Cette augmentation «épaissit» la vitre de la serre et est donc à l’origine de l’augmentation des températures, et donc du réchauffement climatique. Il existe une corrélation établie entre l’évolution de la température et la concentration en CO2 dans l’atmosphère. Selon les experts, afin de ne pas atteindre une augmentation de 2°C aux conséquences dévastatrices, il faut absolument stabiliser la concentration du CO2 bien au-dessous de 550 ppm.
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Environnement
Qu’est-ce que la méthode Bilan Carbone® ?
La méthode Bilan Carbone® est une méthode permettant de quantifier la contribution à l’effet de serre d’un individu, d’une collectivité ou d’une entreprise. Outre l’aspect «diagnostic», elle peut également être utilisée comme outil d’aide à la décision en matière d’investissements ou de comparaison d’itinéraires techniques. En revanche, la méthode ne peut en aucun cas, être considérée comme un outil de notation des exploitations, en raison des caractéristiques spécifiques de chacune. Le Bilan Carbone® prend en compte de manière exhaustive l’ensemble des émissions imputables à l’exploitation comme le transport des intrants, la construction des bâtiments, la gestion des déchets et eaux usées et l’amortissement des immobilisations. Au sein d’un programme regroupant 6 filières agroalimentaires (GESSICA), l’IFV a été chargé de réaliser le Bilan Carbone® de 5 domaines vitivinicoles. Le principe de la réalisation d’un Bilan Carbone® repose sur la collecte et la saisie sur un tableur spécifique de données chiffrées, liées à l’activité de l’exploitation sur la durée d’une année jugée représentative de l’activité en termes de production et de ventes.
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Environnement
Quels sont en viticulture oenologie les postes à impact nul à négligeable ?
Une étude réalisée par le Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne (CIVC) a montré que le CO2 prélevé par la vigne pour la photosynthèse était équilibré par le CO2 restitué par la respiration, la fermentation des moûts, le brûlage ou la dégradation au sol après broyage des bois de taille ainsi que le brûlage des charpentes après arrachage. Les autres postes à impact nul ou presque, au regard des quantités utilisées, sont les suivants : le CO2 hors énergie, utilisé pour l’inertage des moûts l’utilisation de plastique dont les films étirables les levures et produits oenologiques d’origine minérale ou végétale le liège pour les bouchons en raison du faible poids et du faible facteur d’émission le papier imprimé pour les étiquettes et contre-étiquettes les déchets directs les eaux usées
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Environnement
Quels sont les postes qui possèdent l’impact environnemental le plus lourd ?
Voici les postes dont l’impact environnemental est le plus lourd : le fioul pour la carburation des tracteurs viticoles (de 11 à 21% de la contribution totale suivant les domaines) l’utilisation des bouteilles de vin pour le conditionnement (de 17 à 27% de la contribution totale) l’utilisation de carton imprimé (jusqu’à 13%) le fret routier vers les clients (jusqu’à 20% de contribution sur certains domaines) l’électricité (de 1 à 11%). La conception et l’isolation des bâtiments influent très largement sur l’énergie nécessaire à leur climatisation
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Environnement
Comment agir pour améliorer le Bilan Carbone® d’une exploitation viticole ?
Plusieurs voies de réduction peuvent être avancées. Parmi celles-ci : la récupération et la valorisation calorifique dans une chaudière à plaquette classique des bois de taille et des charpentes si elles se substituent à la consommation de fioul ou de gaz le stockage ou valorisation sous forme de bicarbonate par exemple, du CO2 libéré par les fermentations, qui représente tout de même 0.1% des émissions nationales le raisonnement des itinéraires techniques viticoles de manière à alléger les programmes de traitements : moins de produits dont la production est loin d’être neutre en matière de production de gaz à effet de serre, moins de passages et donc moins de fioul l’utilisation même partielle de biocarburants comme alternative à la consom-mation de combustibles fossiles l’allègement des bouteilles de verre, voire la substitution du verre par d’autres matériaux l’utilisation du train à la place de la voiture ou de l’avion pour les déplacements domicile-travail et les déplacements professionnels substituer le transport routier des marchandises par le ferroutage par exemple privilégier l’utilisation de piquets en bois, plutôt que des piquets en acier galvanisé préférer l’azote au dioxyde de carbone pour l’inertage limiter les émissions liées aux longs transports de marchandise à l’étranger par exemple favoriser le bouchage liège, matériau naturel qui contribue à l’entretien d’une forêt, véritable puits de carbone
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Environnement
Quelle est la nuisibilité du Botrytis ?
Ces dégâts entraînent non seulement une perte de rendement mais ils affectent aussi et surtout la qualité des moûts. Associés à d’autres microorganismes, ce champignon entraîne l’apparition des goûts de moisi-terreux, par exemple.
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Maladies
Quelle est la biologie du Botrytis ?
Les sclérotes, portés par les feuilles tombées au sol ou les sarments atteints, sont les organes de conservation du champignon et sont formés par une agrégation mycélienne. Le mycélium peut lui aussi subsister l’hiver. Il se trouve alors sous l’écorce et agit en saprophyte. Au printemps, le mycélium et les sclérotes produisent des conidies. Ces organes sont ensuite disséminés par le vent et pénètrent dans les organes herbacés de façon directe ou par le biais de blessures. De saprophyte, le champignon passe à l’état de parasite. Il progresse alors à travers les organes en provoquant leur nécrose. En dessous de 13°C, la progression du Botrytis est presque nulle, elle est très rapide autour de 25°C. Un état hygrométrique élevé suffit à assurer évolution et contaminations. 2 situations peuvent se produire au cours du développement du botrytis : Les baies ne sont pas réceptives : dans ce cas, des contaminations peuvent avoir lieu par des blessures (abscission florale) mais le parasite reste latent jusqu’à ce que les baies deviennent réceptives. Les baies sont réceptives : dans ce cas les contaminations se produisent soit par le biais de blessures par les conidies ; soit le mycélium contamine la baie en dégradant la pellicule. Le développement de la pourriture se fait de proche en proche par le mycélium tandis que l’apparition de nouveaux foyers est due aux conidies.
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Maladies
Quelle méthode de lutte prophylactique contre le Botrytis ?
Diminuer la vigueur de la vigne en baissant l’apport en azote ou en enherbant la parcelle.
Il faut également lutter préventivement contre les dégâts liés à l’oïdium, aux tordeuses de 2ème et 3ème génération qui créent des portes d’entrée pour le botrytis.
Enfin, il faut adopter un itinéraire cultural favorisant l’aération des grappes : ébourgeonnage effeuillage au niveau de la zone fructifère éclaircissage pour éviter les paquets de grappes…
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Maladies
Quelle méthode de lutte chimique contre le Botrytis ?
Outre les fongicides spécifiques au parasite, des produits anti-mildiou ont un effet secondaire freinant sur le développement du botrytis. Outre les méthodes prophylactiques, il n’existe qu’une seule autre forme de lutte : la lutte chimique. Elle s’articule autour de 4 périodes clés pour la réalisation des traitements préventifs : fin floraison/chute des capuchons floraux ou stade A fermeture de grappe ou stade B début véraison ou stade C trois semaines avant la récolte ou stade D, le problème avec ce dernier étant le délai avant récolte. La stratégie raisonnée consiste à appliquer les traitements au stade A et C. Il est indispensable d’alterner les matières actives dans la saison et d’une année sur l’autre, afin de limiter les phénomènes de résistance qui leur sont liés. Une bonne protection implique que les fongicides soient appliqués directement sur la zone des grappes
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Quels sont les symptômes du mildiou sur feuilles ?
Le mildiou de la vigne se développe sur tous les organes herbacés de la vigne, affectionnant particulièrement ceux en voie de croissance (riches en eau).
Le faciès « taches d’huile » du mildiou de la vigne, souvent observé sur jeunes feuilles, est caractérisé par l’apparition de plages décolorées, jaunes, d’aspect huileux sur la face supérieure, puis formation sur la face inférieure d’un duvet blanc assez dense constitué de conidiophores et de conidies. Le tissu altéré brunit et se dessèche. Le faciès «mosaïque» du mildiou est plutôt observé en fin de saison sur les feuilles âgées. L’attaque de mildiou se manifeste par de petites taches polyédriques de couleur jaune à brun-rouge nombreuses et limitées par les nervures.
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Quels sont les symptômes du mildiou de la vigne sur grappes ?
De l’apparition des inflorescences à la fin de la floraison, la rafle prend une coloration rouge brunâtre et se déforme en crosse. Les inflorescences peuvent être totalement détruites : elles se dessèchent et finissent par tomber. Les boutons floraux et jeunes baies (jusqu’au stade « baies de la taille de grain de plomb ») se couvrent d’efflorescences blanches (conidiophores), c’est le faciès « Rot gris ». Après la nouaison, les baies prennent une teinte brun-rouge à violacée, c’est le faciès « Rot brun », ou « coup de pouce » ou «dépression de la baie». Après la véraison, les baies ne sont plus réceptives.
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Quelle est la biologie du champignon associé au mildiou de la vigne ?
Le mildiou de la vigne se conserve sous forme d’oospores présents sur les feuilles attaquées à l’automne et tombées au sol. Ces œufs d’hiver sont produits par la reproduction sexuée. Au printemps, après leur maturation, ces œufs germent dans l’eau à partir d’une température moyenne de 11°C, et libèrent des zoospores biflagellés qui peuvent se déplacer dans l’eau et provoquer les contaminations primaires. Après une incubation de 10 à 20 jours suivant les températures, apparaissent les conidiophores (fructifications contenant les conidies) sur la face inférieure des feuilles. Les conidies assurent les contaminations secondaires ou repiquages en présence de pluies. La phase d’incubation (période entre contamination et apparition des symptômes) est directement liée à la température, et peut se limiter à 5 jours en été.
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Quels moyens de lutte prophylactique contre le mildiou de la vigne ?
Eviter l’accumulation de l’eau dans les creux ou en bout de rang (drainage). Supprimer régulièrement les pousses basses et rejets traînant sur le sol ou se développant sur la souche.
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Quelle lutte chimique contre le mildiou de la vigne ?
La lutte doit être préventive. Pendant toute la croissance de la vigne, il faudra réaliser un certain nombre de traitements, en fonction de la vitesse de croissance des rameaux et des feuilles, de la fréquence des pluies, de la température, de la pression parasitaire. Un raisonnement de la lutte est possible grâce au suivi de la maturation des œufs d’hiver, à la lecture des Bulletins de Santé du Végétal (BSV), au développement des outils d’aide à la décision. Des modèles tels que Potentiel Système permettent de définir la date optimale pour les traitements.
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Quelle est la biologie du champignon associé à l’oïdium de la vigne ?
L’oïdium hiverne sous forme : de mycélium dans les bourgeons assurant des contaminations précoces des pousses (forme drapeau) de cléistothèces, formés sur les organes attaqués (c’est la forme la plus courante de conservation) Les cléistothèces éclatent au printemps pour laisser sortir les ascospores assurant les contaminations primaires. Les ascospores, et les conidies issues du mycélium, colonisent les différents organes. L’oïdium, contrairement au mildiou, est un parasite externe à la vigne. Le mycélium est donc à la surface des organes et doit émettre des suçoirs pour se fixer et se nourrir. La propagation de l’oïdium est assurée par les conidiophores portant des conidies disséminées par le vent. L’optimum pour le développement de l’oïdium se situe entre 25°C et 30°C, et 40 % et 100 % d’humidité relative. La présence d’eau libre gène la germination et fait éclater les conidies. Le stade maximal de sensibilité des grappes est « fin floraison – début nouaison ».
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Quelle lutte chimique contre l’oïdium ?
Les stratégies de traitements oïdium doivent prendre en compte la sensiblité des cépages et la pression de la maladie (BSV). Les traitements précoces (dès le stade C-D) sont à réserver aux parcelles très sensibles « à drapeaux ». Pour les parcelles normalement sensibles, la protection peut débuter autour du stade bouton floraux séparés.
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Quel sont les symptômes du Brenner ou rougeot parasitaire de la vigne sur feuilles ?
Le Brenner ou rougeot parasitaire de la vigne se manifeste par de grandes taches de forme polygonale. Celles-ci sont limitées par les nervures principales et secondaires. Les premiers symptômes rappellent en général le facies « tache d’huile » du milidou. Ils évoluent dans un second temps vers des jaunissements entourés d’un liseré plus clair sur cépages blancs. Sur cépages rouges, des rougissements bordés d’une bande violacée apparaissent. Les attaques précoces peuvent provoquer la défoliation totale de la base des rameaux se traduisant par des maturations des baies difficiles. Lors d’attaques tardives, phénomène assez rare, les dégâts sur feuilles restent limités, les tâches étant nombreuses mais de petites tailles et aucune chute de feuilles n’est en général observée.
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Quels sont les symptômes du Brenner ou rougeot parasitaire de la vigne sur inflorescences et grappes ?
Les attaques précoces avec chute des feuilles décrites précédemment peuvent provoquer des phénomènes de coulure, une pourriture et un déssèchement des inflorescences, à l’origine d’une perte de récolte. Le champignon n’envahissant pas, en général le rachis, seuls les pédicelles sont touchés. Dans le cas d’attaques sévères, les baies peuvent être détruites et la rafle peut présenter des nécroses noires de forme allongée. Les inflorescences semblent surtout sensibles aux attaques du champignon aux stades 6-8 feuilles et 10-12 feuilles.
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Quelle est la biologie du champignon associé au Brenner ou rougeot parasitaire de la vigne ?
Le champignon responsable du Brenner (Pseudopezicula tracheiphila) se conserve sous forme de mycélium dans les feuilles mortes et résiste bien aux températures froides de l’hiver. Il est par contre affecté par les hivers doux qui favorisent le développement d’une microflore antagonistes. Au début du printemps, le champignon produit des apothécies dont la maturation dure un à un mois et demi et s’étale d’avril à juillet-août. Les ascospores, libérées à la faveur des pluies, sont ensuite disséminées par le vent pour atteindre des feuilles de vigne où elles germeront en présence d’eau libre. Une période de sécheresse suivie d’une période pluvieuse de 2 à 4 jours semble favoriser la contamination. Le tube germinatif pénètre ensuite à travers l’épiderme et va rester latent pendant 2 à 4 semaines avant d’envahir le système vasculaire et provoquer les symptômes.
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Quels moyens de lutte prophylactique contre le Brenner ou rougeot parasitaire de la vigne ?
pratiquer un travail du sol après la chute des feuilles dans les zones à risque. Ceci permet d’enfouir et de détruire les sources d’inoculum éviter les modes de conduite ou de taille favorisant une surface foliaire importante à proximité du sol dans les zones à risque, choisir un encépagement à bases de variétés peu sensibles (Cinsault, Clairette, Grenache, Mourvèdre, Ugni blanc). A signaler que le Chardonnay, le Chasselas, le Carignan, le Pinot et le Riesling sont des cépages très sensibles au Brenner ou rougeot parasitaire de la vigne
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Quelle lutte chimique contre le Brenner ou rougeot parasitaire de la vigne ?
La lutte contre le Brenner doit être strictement préventive. Dans les zones à faible risque, la protection est en général assurée par les traitements de couverture classiques (Mildiou, Oidium). Dans les zones à risque, les Bulletins de Santé du Végétal apportent des éléments de réflexion pour placer au mieux le premier traitement. Une protection continue doit ensuite être réalisée jusqu’à la fin de projection des ascospores. Il existe de nombreux fongicides homologués contre le Brenner. Ils appartiennent soit à la famille des dithiocarbamates (manèbe, mancozèbe…), des phtalimides (folpel), des IBS, des strobilurines ou des benzimidazoles. Cuivre et soufre présentent également une certaine efficacité.
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Quel sont les symptômes de l’excoriose sur les rameaux au printemps et en été ?
Sur les vignes atteintes, on peut observer au printemps, 15 jours après le débourrement (sur les 3 premiers entre-noeuds en général) des taches ponctiformes ou allongées de couleur noire. Ces taches vont évoluer en été vers des nécroses brunâtres, des croutes noires ou des lésions étendues, brun-marron présentant des striations perpendiculaires d’aspect liégeux (faciès « tablettes de chocolat »). Dans le cas d’attaques sévères, les feuilles peuvent présenter des taches rondes qui se dessèchent et tombent. Le feuillage prend alors un aspect plombé. Le champignon peut également parfois attaquer les baies. Ce phénomène assez fréquemment observé aux USA est plus rare dans nos vignobles. Les rameaux atteints d’excoriose fragilisés peuvent casser, ce qui peut provoquer d’importantes pertes de récolte, notamment sur les tailles courtes à 2 yeux.
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Quels sont les symptômes de l’excoriose sur les rameaux à l’automne, en hiver et le printemps suivant ?
Les nécroses déjà observées au printemps restent visibles sur les rameaux aoûtés. On peut observer également, dans le cas d’attaque sévère du rameau dans sa partie basale, un étranglement au niveau de l’insertion du bois de 2 ans. Des blanchissements ponctués de petites taches noires (pycnides) sont parfois observés sur les premiers entre-coeurs d’un rameau atteint. En hiver, les pycnides exsudent des cordonnets de couleur jaune pâle qui contiennent les pycniospores. Le printemps suivant, au moment du débourrement, certains rameaux peuvent même avorter.
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Quelle est la biologie du champignon associé à l’excoriose de la vigne ?
Le champignon responsable de l’excoriose (Diaporthe ampelina) se conserve durant l’hiver sous forme de mycélium et de pycnides sur les écorces et sous forme de mycélium uniquement sur les bourgeons dormants. Il produit des pycnides de couleur noire à la fin de l’hiver et au printemps sur les bois excoriés. Lorsque les conditions climatiques deviennent favorables à la germination des pycnides (précipitations prolongées), celles-ci émettent un cordonnet de couleur jaune contenant les pycniospores. La pluie, en diluant ces cordonnets et les spores, va permettre leurs disséminations sur des organes réceptifs où ils germeront si la période d’humectation est suffisamment longue. Cette dissémination se fait sur de courtes distances et la maladie reste très localisée. Le matériel végétal contaminé est par contre une source de dissémination sur de longues distances. La vigne possède une période de réceptivité très courte s’étalant du stade D au stade E de Baggiolini. A noter qu’il est plutôt facile de réaliser un diagnostic de l’excoriose en plaçant, pendant quelques jours, un fragment de rameau atteint en chambre humide. Les pycnides exudent, après 24 à 48 heures, les cordonnets contenant les pycniospores.
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Quels moyens de lutte prophylactique contre l’excoriose de la vigne ?
éliminer au moment de la taille les rameaux atteints et les évacuer de la parcelle contrôler la vigueur de la vigne (enherbement, fertilisation azotée…) pour ne pas favoriser le développement de la maladie
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Quelle lutte chimique contre l’excoriose de la vigne ?
La lutte contre l’excoriose au vignoble dépend de l’historique de la parcelle. Les traitements sont à réaliser obligatoirement de manière préventive pendant la phase de sensibilité de la vigne, entre le stade D et E. Si des symptômes sont observés à la taille sur rameaux, il sera nécessaire d’envisager une protection, à moins que les prévisions météorologiques ne garantissent un temps très sec. Deux stratégies sont envisageables: Application d’un fongicide de contact aux stades D (30 à 40% des bourgeons au stade D) et E (40% des bourgeons au stade E) application au stade D d’une spécialité à base de fosétyl-al associé à un fongicide de contact Les spécialités autorisées pour la lutte contre l’excoriose sont nombreuses. Il est conseillé de réaliser les traitements contre l’excoriose à des volumes par hectare importants (de 400 à 600 L/ha), de façon à bien mouiller les bourgeons et les bois de taille. Ces traitements peuvent être réalisés sous une pluie légère.
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Quelle est la nuisibilité de l’excoriose en pépinière ?
L’utilisation de matériel végétal porteur de Diaporthe ampelina peut provoquer de gros dégâts en pépinière, et est à l’origine d’une dissémination à grande échelle de la maladie. En effet, le champignon est fréquemment isolé sur les jeunes plants ou sur les boutures (greffons et porte-greffes), voire dans les caisses de stratification où il participe à la formation de « voiles » mycéliens, qui peuvent causer la perte de matériel s’ils ne sont pas traités à temps. Le triage visuel et l’élimination de la base des rameaux porteurs de symptômes, bien que nécessaires et habituellement réalisés en pépinière, ne sont en général pas suffisant pour éliminer tous les bois hébergeant le champignon. Les parcelles de vignes-mères doivent donc être soumises à une lutte chimique stricte. Le test de mise en chambre humide peut également être pratiqué pour du matériel où le doute existe.
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Quels sont les symptômes de l’anthracnose?
Tous les organes verts de la vigne peuvent être touchés par l’anthracnose : sur rameaux : les parties jeunes des rameaux sont les plus réceptives au champignon. Il apparaît d’abord des taches noires irrégulières qui évoluent en chancres gris auréolés de noir. L’intérieur est fibreux et lorsque ces lésions sont nombreuses, elles confluent et l’extrémité des rameaux semble grillée. Les rameaux atteints sont ainsi fragilisés, et leur croissance peut prendre une forme en crosse lorsque les nécroses sont nombreuses sur feuilles : au printemps on observe de petites taches circulaires de 1 à 5 mm de diamètre. Le centre des lésions, de couleur grise, se dessèche, tombe et laisse apparaître un trou entouré d’une bordure noire. Si les nervures sont atteintes, les feuilles se crispent. Si l’ensemble du limbe est touché, la feuille ne pouvant pas se développer, se déforme ou se dessèche sur inflorescences et grappes : en cas d’attaques sévères d’anthracnose, les inflorescences et les grappes peuvent se dessécher complètement. Sur les baies et les rafles, on observe d’abord des points noirs circulaires qui se transforment en chancres avec une bordure noire
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Quelle est la biologie du champignon associé à l’anthracnose de la vigne ?
Elsinoë ampelina est un champignon spécifique de la vigne, et son cycle est encore mal connu. A la fin de l’été, les bords des chancres se transforment en sclérotes, qui constituent probablement les formes hivernales de conservation du champignon. Au printemps suivant, ces sclérotes germent et produisent des conidies (spores asexuées), après au moins 24 heures d’humectation à une température supérieure à 2°C. Les conidies entraînées par les gouttes d’eau de pluie contaminent les organes verts de la vigne, même si la pluie n’excède pas 2 mm, et constituent les infections primaires. Ces dernières sont susceptibles d’être à l’origine de contaminations secondaires, qui se produisent à partir de conidies formées sur les lésions primaires. L’anthracnose est une maladie de la vigne se manifestant par foyers. Durant le cycle végétatif, les champignons peuvent se conserver sous forme de sclérotes et ou par le mycélium, qui peut rester à l’état latent dans les lésions et se redévelopper en cas de forte humidité.
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Quels facteurs favorisants et quelles méthodes de lutte prophylactique contre l’anthracnose de la vigne ?
La forte humidité printanière, les températures élevées, les sols riches et les bas-fonds, la vigueur excessive de la vigne favorisent l’anthracnose de la vigne. Il s’agit de la maladie principale des vignobles plantés en zone tropicale ou subtropicale La méthode prophylactique la plus efficace consiste à éliminer au moment de la taille les rameaux atteints, à les évacuer de la parcelle ou à les brûler. Les sclérotes, formes de conservation, sont en effet présents sur les écorces, dans les chancres, sur les fruits momifiés, … La maîtrise de la vigueur par la fertilisation ou l’enherbement est un autre élément clé Pierre Galet a proposé en 1977 une classification de la sensibilité de différents cépages à l’anthracnose. Cépages sensibles : Cabernets, Carignan, Chasselats, Cinsault, Clairette, Duras, Grenache, Malbec, Merlot, Muscats, Portugais bleu, Riseling, Sultanine, Sylvaner " &nbsp. Cépages assez sensibles : Alphonse Lavallée, Olivette blanche. Cépages peu sensibles : Chenin, Mourvèdren Pinots, Sauvignon, Sémillon, Syrah. Cette liste est loin d’être exhaustive ; l’anthracnose faisant l’objet de peu de travaux, ne constituant pas une impasse technique et s’avérant peu préjudiciable en vignobles traités. Par contre, elle peut être redoutable en vignobles d’hybrides (Canada, …), peu protégés contre le mildiou et l’oïdium.
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Quelle lutte chimique contre l’anthracnose de la vigne ?
Il n’existe pas en France de catégorie d’homologation de fongicides destinés à la lutte contre l’anthracnose. Les traitements de printemps et d’été avec les fongicides anti-mildiou permettent de maîtriser cette maladie. Par contre, dans le contexte du développement de variétés résistantes au mildiou et à l’oïdium, il s’agit d’un parasite à surveiller au même titre que le black rot. En l’absence de maîtrise du champignon par les effets secondaires des fongicides couramment employés, il pourrait en effet se développer rapidement sur les variétés sensibles, à la faveur de printemps humides par exemple. A noter : certains porte-greffes y sont sensibles dans les conditions de culture des vignes-mères (3309 C, 101-14 Mgt, SO4, …). Il est parfois nécessaire de réaliser des traitements anti-mildiou dans les parcelles en cas de printemps très humide et attaques antérieures, la production de bois pouvant être réduite à néant en cas de forte attaque.
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Quels sont les symptômes de l’eutypiose sur les organes herbacés ?
L’eutypiose se manifeste par le rabougrissement des rameaux (entre-nœuds courts) qui présentent des feuilles chlorotiques, crispées, déchiquetées avec des nécroses marginales qui peuvent se généraliser sur l’ensemble du limbe, et parfois d’inflorescences desséchées ou de grappes millerandées.
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Quels sont les symptômes de l’eutypiose sur souche ou sur vieux bois  ?
L’eutypiose se traduit par la mort d’un bras. Dans le bois, elle montre la présence d’une nécrose brune et dure en position sectorielle qui montre des rayures plus foncées. Un cep mort de cette maladie se casse facilement en donnant un coup de pied sec sur la base de la plante (test carotte).
Sur les parties du cep sans écorce, il est possible d’observer des zones bosselées de couleur noirâtre correspondant à la forme de conservation du champignon (périthèces).
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Quand peut-on observer les symptômes d’eutypiose ?
Ces symptômes sont surtout visibles lors de printemps pluvieux, et peuvent disparaître d’une année à l’autre, même si la maladie progresse pendant ce temps. Les symptômes, apparaissant chez des plantes âgées au moins de 7 – 8 ans, seraient dus à des toxines (l’eutypine).
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Quelle est la biologie du champignon responsable de l’eutypiose ?
Eutypa lata, le champignon responsable de l’eutypiose, se conserve sur le bois mort sous forme périthècescontenant les unités contaminatrices appelées ascospores. Ces unités sont libérées 2 à 3 heures après le début d’une pluie et disséminées par le vent., Pendant la phase de repos de la vigne, elles se déposent sur les plaies de taille et migrent dans les tissus sous-jacents jusqu’à au moins deux centimètres sous l’influence de l’eau. Ellesgerment ensuite pour donner naissance au mycélium qui colonise les tissus ligneux pour former la nécrose sectorielle de couleur brune.
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Quels sont les cépages extériorisant le plus les symptômes d’eutypiose ?
Il s’agit du Cabernet Sauvignon, du Chasselas, du Chenin, du Cinsaut, du Mauzac, de la Muscadelle, de la Négrette, du Sauvignon et de l’Ugni blanc.
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Quels sont les cépages extériorisant le moins les symptômes d’eutypiose bien qu’étant atteint
Ce sont par exemple l’Aligoté, l’Auxerrois, le Grenache, le Grolleau, le Melon de Bourgogne, le Merlot, le Muscat petits grains, le Petit Verdot, le Savagnin, le Sémillon et le Sylvaner.
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Quelle méthode de lutte chimique ou biologique contre l’eutypiose ?
Aujourd’hui, peu de spécialités sont disponibles pour lutter contre l’eutypiose. Une préparation phytopharmaceutique ne peut être mise sur le marché que si elle a reçu une autorisation du Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt. L’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) est délivrée pour un usage précis. Elle inclut une évaluation des bénéfices (efficacité), ainsi que des risques pour l’applicateur, le consommateur et l’environnement. Comme la liste des produits homologués évolue en permanence, il est conseillé de consulter le site https://ephy.anses.fr. Il permet également de connaître les moyens de protection recommandés pour chacune des spécialités. Seuls des produits à usage de protection des plaies de taille sont actuellement autorisés.
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Quelles méthodes de lutte prophylactique contre l’eutypiose ?
Ce sont les seules méthodes de lutte efficaces. Il est important de les mettre en place dès à présent afin de diminuer la quantité d’inoculum et les risques de contamination : enlever les bras et les ceps morts avant la taille. Soit les stocker à l’abri, soit les brûler. tailler les cépages sensibles tardivement. Les plaies sont moins sensibles au champignon lorsqu’elles sont réalisées au plus proche de la période des pleurs éviter  les tailles qui forment de grosses plaies de taille protéger les plaies de taille aussitôt après la taille à l’aide de produits autorisés restaurer les pieds malades par l’intermédiaire du recépage ou du regreffage Dans le cadre d’un suivi, les analyses de sol ou de feuille doivent être réalisées d’année en année sur le même rang marqué. Le viticulteur, curieux de juger du bien fondé ou non de ses pratiques, peut conserver une bande non fertilisée au milieu de la parcelle. Un fonctionnement par groupe de viticulteurs permettrait une prise de conscience globale.En tout état de cause, dans le cadre d’une viticulture raisonnée, aucun apport de fertilisant ne doit être réalisé sans justification (observations et analyses).
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Quels sont les symptômes de l’Esca ?
Symptômes sur feuilles Les symptômes de la tigrure des feuilles caractérisant la forme lente de l’esca  apparaissent autour de la véraison et se manifestent régulièrement durant toute la période végétative. Ils touchent soit toute la plante, soit un seul bras, ou encore quelques rameaux. Ce sont les feuilles de la partie inférieure qui sont touchées les premières. Il convient de noter l’extrême variabilité de l’expression des symptômes d’une année sur l’autre. En effet, un pied malade une année peut très bien, l’année suivante, apparaître sain. Chez les cépages blancs, les symptômes foliaires sont caractérisés par la présence de petites taches de couleur jaune, plutôt laiteuses, à la surface du limbe, et de taches nécrotiques délimitées par un liseré de couleur jaune laiteux, le plus souvent en bordure de la feuille. A des stades plus avancés, les nécroses sont plus importantes, ne laissant qu’une bande verte le long des nervures principales, ce qui donne un aspect tigré à la feuille. Chez les cépages noirs, les mêmes symptômes sont observés à la différence que des taches rouge clair sont également présentes à la surface du limbe. Elles cernent aussi toutes les zones nécrotiques et sont séparées des tissus verts par un liseré de couleur jaune laiteux. Symptômes sur fruits Les symptômes sur fruits se traduisent soit par un retard dans leur maturation, soit par leur flétrissement. Les fruits peuvent aussi présenter des taches brun violacées à leur surface. Ces symptômes sont en association ou non aux symptômes foliaires. Ce faciès, appelé Black Measles, est observé en France, plus particulièrement en Alsace.
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Qu’est-ce que la forme dite apoplectique de l’Esca ?
Elle touche isolément les ceps au milieu de l’été, chargés de fruits qui se dessèchent en l’espace de quelques jours. Cette forme est souvent confondue avec la forme sévère du black dead arm qui, contrairement à l’esca, se traduit par une défoliation des rameaux avant leur dessèchement. Elle peut être également confondue avec les dessèchements provoqués par d’autres maladies telles le pourridié, l’eutypiose… ou par des problèmes plus physiologiques tels l’étranglement du porte-greffe, de très mauvaises tailles,… L’apoplexie est observée selon certaines conditions climatiques, notamment lors de périodes de sécheresse ou de fort vent. Elle est due au fait que l’évapotranspiration trop forte durant ces périodes n’est plus compensée par un afflux en eau suffisant car il ne reste plus qu’une faible quantité de bois fonctionnel.
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Quels sont les symptômes caractéristiques de l’Esca au niveau du bois ?
L’esca se caractérise dans le bois par une pourriture blanche appelée communément amadou. Ce bois friable et de couleur clair est le résultat de l’action de champignons basidiomycètes qui ont la particularité de se développer à partir de nécroses provoquées par d’autres champignons. Ces nécroses, soit en position centrale, soit en position sectorielle, commencent très souvent par des plaies de taille.
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Quels sont les champignons associés à l’Esca ?
Se traduisant par la présence d’une pourriture blanche (amadou) dans le bois et le déclin de la souche pouvant aller jusqu’à son apoplexie, l’esca fait intervenir plusieurs champignons : Phaeomoniella chlamydospora et Phaeoacremonium minimum, se développant dans une nécrose brune en position centrale, Eutypa lata (agent de l’eutypiose) responsable de la nécrose brune en position sectorielle, et des champignons Basidiomycètes dont le plus souvent rencontré en France est Fomitiporia mediterranea. Ces champignons colonisent les nécroses provoquées par les champignons cités ci-dessus. La conservation des champignons se fait sur ceps malades ou morts, mais d’autres espèces ligneuses peuvent abriter ces champignons. La dissémination des spores de Phaeoacremonium minimum semble s’effectuer pendant la période végétative, alors que celle de Phaeomoniella chlamydospora et d’Eutypa lata s’effectue toute l’année. La contamination se fait notamment via les plaies de taille lors de périodes douces et pluvieuses.
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Quelle méthode de lutte chimique ou biologique contre l’Esca ?
Aujourd’hui, peu de spécialités sont disponibles pour lutter contre l’esca. Une préparation phytopharmaceutique ne peut être mise sur le marché que si elle a reçu une autorisation du Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt. L’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) est délivrée pour un usage précis. Elle inclut une évaluation des bénéfices (efficacité), ainsi que des risques pour l’applicateur, le consommateur et l’environnement. Comme la liste des produits homologués évolue en permanence, il est conseillé de consulter le site https://ephy.anses.fr. Il permet également de connaître les moyens de protection recommandés pour chacune des spécialités. A ce jour, il n’existe pas de méthode de lutte chimique validée au vignoble. Le seul produit homologué était l’arsénite de sodium. Il a été interdit depuis novembre 2001, en raison de ses effets toxiques sur la santé humaine. Une étude réalisée par la MSA en 2000, avait montré que les protections utilisées n’étaient pas suffisantes pour assurer une bonne protection des utilisateurs. En lutte biologique, deux produits à base de Trichoderma ont été homologués pour l’esca/BDA en protection des plaies de taille (Esquive de chez Agrauxine, Vintec de chez Belchim). Les produits de protection à usages généraux sont également utilisables
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Quelles méthodes de lutte prophylactique contre l’Esca ?
Ce sont les seules méthodes de lutte. Il est important de les mettre en place dès la plantation : Ne pas effectuer de rendements importants les premières années dans le cas de nouvelles plantations. Des rendements trop conséquents peuvent être très préjudiciables pour leur pérennité et favoriser l’apparition de symptômes précoces. Maîtriser la vigueur en adaptant la conduite de la vigne et la fertilisation. Une vigueur trop importante est un facteur favorable à l’expression de la maladie. Dans le cas de nouvelles plantations, il faut raisonner au mieux le choix du porte-greffe et soigner le plantier pour limiter les excès de vigueur. Eviter les charges excessives. Une vigne trop productrice est de manière générale plus sensible à la maladie. Enlever les  souches mortes de la parcelle. Restaurer les pieds malades (recépage, regreffage, curetage). Une expérimentation menée au Lycée agricole de Saintes, mise en place en 1990 par le groupe de travail Eutypiose Charentes et suivie par la Station Viticole du BNIC a montré l’inefficacité de la taille tardive réalisée en période de pleurs à l’égard de l’esca et du BDA. En effet, les ceps suivis présentent autant de symptômes foliaires caractéristiques de ces maladies lorsqu’ils sont taillés en période de repos ou de pleurs. Malgré la protection hivernale assurée par les sarments et la protection mécanique des pleurs, ces champignons possèderaient la capacité de pénétrer par les plaies de taille après la période de pleurs ou l’aptitude à contaminer d’autres plaies réalisées lors des opérations en vert (épamprage ou ébourgeonnage). La taille tardive s’avère par contre une méthode prophylactique très efficace dans la lutte contre l’eutypiose. La Station Viticole du BNIC a également montré que même s’ils possédaient une certaine efficacité dans la protection des plaies de taille face à l’eutypiose, les mastics ou encore l’escudo (interdit depuis 2007), s’avéraient sans efficacité sur l’expression des symptômes foliaires d’esca ou de BDA.
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L’Esca peut-elle se transmettre par les outils de taille ?
Une étude menée par l’IFV entre 2004 et 2006, a montré que l’un des champignons pionniers de l’Esca (Phaeoacremomium minimum) ne se propageait pas par les sécateurs. Cette étude vient confirmer des observations déjà réalisées par l’INRA de Bordeaux entre 1997 et 2002 pour un autre champignon pionnier (Phaeomoniella chlamydospora). La désinfection des outils de taille entre chaque pied pour empêcher les contaminations par les champignons responsables de l’Esca, apparaît ainsi complètement inutile. A signaler toutefois que cette opération reste indispensable sur les parcelles atteintes de nécrose bactérienne.
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Quelle est l’importance des champignons responsables de l’Esca en pépinières ?
Des enquêtes réalisées auprès des pépiniéristes du Sud-Est et du Sud-Ouest ont montré que les plants, à la sortie de la pépinière hébergeaient la plupart des champignons associés aux maladies du bois. Leur présence dans les plants est plus ou moins importante selon les lots analysés, en fonction du matériel végétal et/ou du processus de fabrication des plants. Les pépiniéristes ne disposent à ce jour d’aucun moyen leur permettant de trier les bois contaminés pour les éliminer. Les étapes-clés du processus d’élaboration des plants, au cours desquelles se produisent les contaminations ont pu être identifiées : il s’agit des étapes de réhydratation et de stratification qui se déroulent dans des conditions chaudes et humides, particulièrement favorables à la croissance des champignons impliqués. Parmi les différentes méthodes de désinfection testées à ce jour, seul le traitement à l’eau chaude effectué dans les conditions préconisées dans le traitement du phytoplasme de la flavescence dorée (45 minutes à 50°C) a montré des résultats intéressants. Certains champignons y sont sensibles et ainsi éliminés des plants. Cependant, le suivi de parcelles dans le vignoble montre que le traitement à l’eau chaude n’a aucune influence sur l’expression de la maladie en raison de nouvelles contaminations dans le vignoble. Deux autres stratégies qui permettraient de limiter la présence des champignons associés aux maladies du bois dans les plants (greffes-boutures herbacées, choix du matériel végétal à l’entrée de la pépinière) ont été évaluées par notre institut. Il ressort de cette étude : qu’aucune modification du statut sanitaire des plants ne peut être espérée par la mise en œuvre de mesures de sélection, même drastiques, des boutures, greffons et porte-greffes. Le déclassement éventuel d’une parcelle pour la production de matériel végétal en raison de ses taux élevés de mortalité ou de maladie ne semble pas nécessaire. Il ne paraît pas utile non plus de marquer les ceps malades pour éviter de prélever les greffons selon ces études car les champignons sont autant trouvés sur les sarments malades ou non. que la production de plants totalement exempts de champignons pathogènes ne serait vraisemblablement pas non plus significativement efficace dans la lutte contre ces maladies, étant donné les contaminations très rapides constatées sur le matériel. Les champignons proviendraient de parcelles avoisinantes ou d’autres plantes hôtes, il est connu que les champignons associés aux maladies du bois sont rencontrés chez un grand nombre de plantes ligneuses.
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Quels sont les symptômes du pied noir de la vigne ?
La maladie du pied noir affecte les jeunes vignes, âgées de 2 à 8 ans. Dans le vignoble, cette maladie peut s’exprimer au niveau des organes aériens, soit par une absence de débourrement soit par la présence d’une végétation anormale, affaiblie qui le plus souvent se dessèche au cours de la saison. L’examen du système racinaire des plants atteints montre la présence de racines saines qui présentent la particularité de se développer peu profondément et parallèlement à la surface du sol. Fréquemment, à un niveau supérieur sur le porte-greffe, peut être observé un deuxième plateau de racines qui permet, à plus ou moins grande échéance, la survie de la jeune plante. Les racines du premier plateau deviennent nécrosées et prennent une couleur grise à noire selon le degré d’attaque. Après grattage de l’écorce apparaît souvent une zone brune qui part du talon et remonte plus ou moins vers le porte-greffe. Des coupes transversales montrent que ces zones brunes se développent de l’écorce vers la moelle. Les ceps atteints de pied noir se distribuent en foyers qui se présentent le plus souvent, soit en taches, soit en lignes. L’analyse microbiologique des ceps atteints montre la présence constante d’un champignon dans les tissus nécrosés.
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Quelle est la biologie du champignon responsable du pied noir de la vigne ?
Le champignon responsable du pied noir de la vigne est Ilyonectria liriodendri (anciennement dénommé Cylindrocarpon destructans). Ce micro-organisme inoculé à de jeunes plants, induit les symptômes observés in natura. Il a été observé la présence de fructifications de couleur brun-rouge, de 0,17-0,35 x 0,15-0,32 mm de taille, à la base de la jeune plante et sur l’écorce. Ces fructifications d’aspect globuleux, renfermant les spores, correspondent à la forme sexuée du champignon. Ilyonectria liriodendri présente un mycélium brun-orange en culture. Au microscope, ce mycélium présente des appendices appelés conidiophores qui portent les spores. Celles-ci sont cloisonnées et de différentes tailles. Les plus grandes ont une taille de 50 x 7 microns. Par référence aux maladies provoquées par ce champignon sur d’autres cultures, on suppose qu’il vit à l’état latent dans le so,l et dans certaines conditions peut s’attaquer à des plantes affaiblies. Il semble infecter soit par le talon, soit par une blessure à la base du porte-greffe, puis progresse dans les tissus ligneux provoquant la nécrose brune à noire, caractéristique du pied noir.
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Quels sont les facteurs favorables au pied noir de la vigne ?
Deux principaux facteurs sont liés étroitement au pied noir : la compaction excessive des sols et les problèmes d’hydromorphie qui lui sont ou non associés. Ce compactage peut être naturel ou dû à certaines pratiques culturales (gros travaux d’aménagement des parcelles, apport massif d’amendement, plombage des sols par les passages successifs de tracteurs après désinfection). L’affaiblissement des jeunes plants pourrait favoriser les attaques du champignon les chaleurs estivales jouent un rôle dans l’expression des symptômes. La forte évapo-transpiration qui en découle n’est pas compensée par un afflux suffisant d’eau du fait d’un système racinaire déficient, et d’un système vasculaire en partie altéré. Ces chaleurs conduisent au dessèchement de la plante.
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Quelles méthodes de lutte prophylactique contre le pied noir de la vigne ?
La lutte contre le pied noir de la vigne est essentiellement préventive car il n’existe aucune mesure curative. Ces mesures préventives tendent à créer une structure du sol favorable sur une grande profondeur. Les préconisations données par le CIVC qui peuvent être appliquées à toutes les régions sont de : ne pas effectuer d’opérations sur des sols mal ressuyés d’envisager un sous-solage si une compaction est soupçonnée. Cette opération doit être effectuée sur des sols très secs afin de provoquer l’émiettement des couches profondes d’envisager un drainage sur les parcelles engorgées temporairement ou de façon permanente sur les parcelles atteintes, un griffage profond du sol peut être envisagé à l’automne et en condition sèche. La complantation réussit la plupart du temps. Il est recommandé de faire des gros trous avant l’hiver afin d’obtenir un éclatement du sol à proximité des racines sur les parcelles fortement atteintes, il est préférable de procéder à leur arrachage complet afin d’éviter une hétérogénéité importante
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Qu’est-ce que le pourridié ?
Le pourridié est une maladie parasitaire due à des champignons, principalement l’Armillaria mellea, qui se développe sur les racines des vignes, des chênes et des arbres fruitiers. Elle engendre la mort des ceps atteints. Les symptômes apparaissent plusieurs années après la contamination et sont délicats à identifier.
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Quels sont les symptômes du pourridié ?
Cette maladie se caractérise par : une odeur de champignon des racines gorgées d’eau et des écorces noirâtres un feutrage blanc sous l’écorce des racines et du collet quand l’attaque est avancée un débourrement difficile un jaunissement ou rougissement des feuilles selon les cépages (évolutions en tâches concentriques) une croissance ralentie, un raccourcissement des entre-noeuds et des feuilles atrophiées une forme apoplectique pouvant toucher tout ou une partie du cep des touffes de champignons de couleur jaune miel à la base de ceps morts
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Quelles sont les méthodes de lutte contre le pourridié ?
Pour combattre le pourridié, il n’existe pas de méthode de lutte curative, il faut donc agir en préventif : bien prendre en compte le précédent cultural favoriser l’écoulement de l’eau (drainage, décompactage…) car le développement du champignon est favorisé par la stagnation de l’eau dans les sols (sols hydromorphes, mal drainés…) veiller à ne pas planter de la vigne trop près d’une forêt (chênes) et attention au remodelage de la parcelle (risque de ramener des racines de chêne)
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Qu’est-ce que le court-noué ?
Le court-noué est une maladie virale qui peut conduire à l’arrachage prématuré de la parcelle, après avoir causé pendant des années des pertes quantitatives et qualitatives. Désignée en France sous un nom qui rappelle l’un des symptômes qu’elle provoque (raccourcissement des entre-nœuds), elle est mondialement appelée fanleaf (« feuille-éventail »), qui illustre aussi une de ses manifestations (déformations foliaires en palmettes). Dans le monde, on connaît 16 népovirus susceptibles de produire les symptômes de cette maladie, dont les vecteurs sont des nématodes du sol de l’ordre des Némathelminthes ou vers ronds, qui vivent parfois à de grandes profondeurs. 18 espèces vectrices ont été recensées, appartenant à 3 genres : Longidorus, Paralongidorus et Xiphinema. [Demangeat, 2006 ; Lemaire, 2013]. Il existe des associations spécifiques entre nématodes vecteurs et virus. En France, on en trouve très majoritairement deux : le GFLV (Grapevine Fan Leaf Virus), plus souvent mis en évidence, et l’ArMV (Arabic Mosaïc Virus). Ils produisent les mêmes symptômes et sont transmis dans le sol par Xiphinema index pour le GFLV et Xiphinema diversicaudatum pour l’ArMV.  Le couple X.index / GFLV est de loin le plus répandu dans le monde. Pour se nourrir, le nématode pique les racines en croissance à l’aide d’un stylet et transmet le virus s’il est infecté. On trouve rarement les nématodes dans les couches superficielles du sol, perturbées par les travaux culturaux. Ils sont localisés à proximité des racines, souvent entre 30 et 80 cm (là où le chevelu est le plus dense), mais ils peuvent être retrouvés jusqu’à plusieurs mètres de profondeur si l’enracinement le permet. Ils survivent après arrachage de la vigne pendant plusieurs années en se nourrissant sur des fragments de racines non extirpés. Lorsque les conditions sont défavorables, les nématodes ont aussi la capacité d’entrer en quiescence et d’assurer leur survie au-delà de 5 ans sans prise de nourriture, puis de rentrer à nouveau en activité si les conditions évoluent. Durant cette période, ils peuvent conserver leur capacité à transmettre le virus qu’ils portent. Par eux-mêmes, les nématodes ne parcourent pas plus de quelques centimètres par an, mais les déplacements de terre contribuent plus largement à leur dissémination (érosion, façons culturales, terrassements, …).
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Quels sont les symptômes du court-noué ?
Lorsque l’origine de la contamination n’est pas l’utilisation de matériel végétal infecté, le court-noué comme d’autres dépérissements infectieux apparaît d’abord par tâches au sein des parcelles. Les nématodes, en piquant successivement deux ceps voisins dont les racines sont proches, inoculent le virus du pied malade au pied sain. Le court-noué se caractérise par de très nombreux symptômes. Leur type, leur répartition et leur sévérité sont extrêmement variables, et dépendent de multiples facteurs parmi lesquels on peut retenir : La sensibilité variétale, très importante. Certains cépages, même fortement atteints, expriment peu de symptômes et maintiennent une production correcte (Ugni blanc, Clairette, Alicante Bouschet…). D’autres extériorisent très facilement les symptômes (Muscat à petits Grains, Chardonnay, Grenache…) L’espèce et/ou la souche de népovirus impliquée, et l’éventuelle combinaison avec d’autres virus (synergie) L’âge des souches, associé probablement à l’époque de l’infection (les vignes contaminées dans leur jeunesse expriment visiblement plus les symptômes) Les conditions extérieures, en relation avec les stress, les maladies, … L’époque de l’année (symptômes les plus visibles dans la première partie du cycle) D’autres facteurs en relation avec la vigueur, le porte-greffe,… ?   Les principales manifestations du court-noué sont les suivantes : Au niveau d’une souche : affaiblissement progressif qui peut conduire à sa mort. Au printemps, la végétation est languissante, retardée, rabougrie et le port est buissonnant. Sur rameaux : aplatissements et divisions anormales au niveau des nœuds ou des mérithalles (fasciations, « balais de sorcière »), raccourcissement des entre-nœuds, croissance en « zigzag », disposition anarchique des vrilles, départ de nombreux bourgeons secondaires, double-nœuds… Sur feuilles : déformations parfois spectaculaires, anomalies des nervures (dédoublées, absentes, anarchiques…), jaunissements (couleur citron au printemps, évoluant vers le blanc en été), panachures réticulées ou diffuses du feuillage…
Sur inflorescences et grappes : troubles de la fécondité (coulure, millerandage), hétérogénéités de maturité, pertes de rendement et de qualité.
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Comment identifier le court-noué ?
Comme beaucoup de maladies à virus, le diagnostic à partir de l’observation des symptômes peut s’avérer difficile, en raison de la grande diversité des expressions. Selon l’époque de l’année, des confusions sont possibles avec différents accidents, carences ou ravageurs (chlorose calcaire, gel, acariose, eutypiose, dégâts de désherbants…), Certaines variétés sont également connues pour produire naturellement un grand nombre de fasciations en l’absence de virus (particularité génétique), ce qui peut conduire à des erreurs d’appréciation : Fer Servadou N, Macabeu B, Prunelard N…. De ce fait, les méthodes de détections classiques en virologie peuvent être utilisées pour déterminer la maladie : indexage biologique : il s’agit de transmettre par greffage le virus à une variété indicatrice réagissant vivement à l’infection de façon caractéristique. Cette opération est couramment réalisée à l’INRA ou à l’IFV, et constitue toujours la méthode officielle de détection des maladies virales dans le cadre de la sélection clonale. Son avantage est sa rusticité et sa polyvalence : basée sur l’observation de symptômes induits, elle ne dépend pas d’un éventuel variant ou d’un type particulier qui ne serait pas reconnu par une méthode d’analyse directe. L’indicateur utilisé pour le court-noué est le porte-greffe Rupestris du Lot, très expressif lorsqu’il est contaminé. méthode sérologique : c’est actuellement la méthode  la plus rapide et la moins coûteuse, utilisée en routine à grande échelle. Le test ELISA (Enzyme Linked ImmunoSorbent Assay) utilise des anticorps spécifiques des virus responsables du court-noué. Il peut se réaliser sur feuilles, bois ou racines
Analyses génétiques par PCR : utilisable pour déterminer avec précision le type de virus présent, à partir de n’importe quel fragment végétal. Tous les népovirus ne sont pas analysables actuellement par cette technique, mais les plus courants en France (GFLV et ArMV) le sont. Il est également possible de réaliser une analyse nématologique sur terre (détermination de la présence des nématodes et de leur caractère infectieux, préférentiellement par PCR). Mais le prélèvement, pour qu’il soit représentatif, est très délicat. Même si le résultat de l’analyse est négatif, il faut cependant le considérer avec précaution.
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Quelles sont les méthodes de lutte contre le court-noué ?
Il n’existe aucune méthode de lutte curative contre le court-noué. Il faut impérativement agir en préventif et planter dans des sols présentant une population la plus réduite possible de nématodes vecteurs : dévitaliser les souches avant arrachage (traitement de la végétation aérienne en fin de cycle avec un herbicide systémique, comme le glyphosate ou le triclopyr). Les doses d’emploi de glyphosate doivent être en accord avec la réglementation et limitées à 2880 g/ha/an. L’application doit s’effectuer avec panneaux récupérateurs, à 200 l/ha de bouillie. La destruction des racines ainsi réalisée permet de priver de nourriture les nématodes vecteurs du court-noué et d’en faire baisser la population plus vite. L’arrachage aura lieu 4 mois après l’application en automne extirper soigneusement le maximum de racines après arrachage respecter un repos du sol de 7 à 10 ans avant de replanter de la vigne sur un sol contaminé… utiliser du matériel végétal certifié, qui garantit l’absence de viroses graves entretenir les abords de la parcelle, en particulier les fossés présentant des repousses de porte-greffes éliminer toute repousse de vigne sur les parcelles au repos éviter les apports de terre exogène pouvant être contaminée par des nématodes La désinfection des sols autrefois pratiquée permettait d’éliminer rapidement une partie des nématodes vecteurs du court-noué. L’aldicarbe (granulés) et le dichloropropène (fumigants) sont aujourd’hui interdits. Un porte-greffe retardant significativement la recontamination par le court-noué, le Nemadex Alain Bouquet, a été inscrit au Catalogue en 2011. Obtenu à l’INRA en 1987 par Alain Bouquet, il est issu sur croisement du porte-greffe 140 Ruggieri avec un hybride entre Vitis vinifera et l’espèce américaine Muscadinia rotundifolia. Si les essais sur de nombreux sites ont bien permis de valider l’efficacité de cette stratégie, ce porte-greffe a malheureusement montré certaines limites agronomiques rédhibitoires : vigueur conférée, tolérance à la sécheresse et au calcaire actif très faibles, mauvaise production de bois en vignes-mères (buissonnant, entre nœuds courts, nombreux anticipés…), mauvaise reprises au greffage et au bouturage.
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Quelles pistes de recherche contre le court-noué ?
Les stratégies de désinfection chimique des sols, longtemps employées, ont un impact très négatif pour l’environnement et les organismes non cibles. Certaines molécules comme le DMDS, dérivé d’alliacée, ont été toutefois envisagées mais cette piste n’est pas poursuivie aujourd’hui. Un projet, mené par l’INRA et visant à étudier le déterminisme génétique de la tolérance observée chez Muscadinia rotundifolia est en cours, avec pour objectif d’identifier des marqueurs génétiques susceptibles d’appuyer de futurs travaux de création variétale et de sélection assistée par marqueurs. Une piste de biocontrôle par prémunition est à l’essai (inoculation de variants du GFLV peu virulents, susceptibles d’occuper la niche écologique et d’empêcher la multiplication des souches virulentes). Les premières tentatives s’étaient avérées peu concluantes, mais de nouvelles observations ont laissé entrevoir des possibilités dans ce domaine (projet VACCIVINE, dans le cadre du Plan National Dépérissement du Vignoble). Des plantes à effet nématicide, semées sur les parcelles durant la période de repos entre deux plantations, sont également à l’essai, dans le but d’accélérer la diminution des populations de nématodes (libération de substances nématicides, directement ou après décomposition). Si certaines espèces ont montré une action intéressante en conditions contrôlées (vesce velue, avoine, trèfle violet, moutarde blanche, luzerne…), leur efficacité en plein champ se montre plus aléatoire, ce qui peut s’expliquer par la profondeur à laquelle peuvent être retrouvés les nématodes sur vigne. Un essai de porte-greffes transgéniques ayant intégré une copie d’un gène d’origine virale avait été initié à l’INRA, mais le dernier dispositif, implanté à Colmar, a été finalement détruit après maintes péripéties, avant d’avoir livré toutes les conclusions quant à l’efficacité de cette technique. Une stratégie, basée sur la découverte d’anticorps efficaces contre le GFLV (« nanobodies ») chez les camelidés a donné lieu à des essais en laboratoire. Des vignes génétiquement transformées par intégration du gène codant pour cet anticorps ont montré une résistance effective au virus (neutralisation de sa diffusion). A ce jour, les utilisations de ces nanobodies se portent vers l’amélioration des méthodes de détection, mais ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives pour le contrôle de cette maladie incurable, pour laquelle aujourd’hui les solutions restent très limitées.
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Quels sont les symptômes de l’enroulement viral de la vigne ?
Ce syndrome se caractérise par un enroulement vers le bas du limbe des feuilles. Sur cépages rouges, des taches rouges apparaissent dès les mois de juin-juillet, sur les feuilles de la partie inférieure des rameaux. Ce rougissement s’étend progressivement à l’ensemble du limbe. La zone autour des nervures, primaires et secondaires reste épargnée, le limbe s’épaissit et s’enroule vers le bas. A l’automne, les feuilles atteintes peuvent brunir et présenter une nécrose de l’épiderme supérieur. Les cépages blancs sont atteints d’un jaunissement plus difficile à diagnostiquer. Comme pour beaucoup de viroses, l’intensité des symptômes peut varier en fonction des cépages, du millésime, et de la forme d’enroulement présente. Les virus de l’enroulement ne manifestent en général pas ou très peu de symptômes sur les porte-greffes (et, plus largement, sur les espèces américaines et leur hybrides).
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Quels sont les dégâts provoqués par l’enroulement viral de la vigne ?
L’enroulement ne provoque pas la mort du cep, des souches très anciennes sont parfois porteuses de la maladie depuis de nombreuses années. Sa présence se traduit souvent par une diminution des rendements (de -10 à -40%) liée à une baisse de la fertilité, du poids des grappes et de la vigueur des ceps atteints. Des retards de maturation allant de 2 à 3 semaines ont également été observés. Ces retards se traduisent par des teneurs en acides plus élevés, une baisse du degré alcoolique et de la concentration de la baie en composés polyphénoliques (tanins et anthocyanes). Aucune rémission des plants malades n’est possible. Pour certains cépages, notamment des blancs, la présence d’un enroulement peut être très difficile à visualiser et avoir un impact qualitatif faible. Au contraire, les conséquences agronomiques et qualitatives peuvent s’avérer catastrophiques sur des cépages sensibles comme le Pinot noir (pertes importantes de polyphénols, déséquilibres, …), à plus forte raison lorsque des cumuls de virus sont constatés.
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Quels sont les virus responsables de l’enroulement de la vigne ?
Pas moins de huit virus différents, de GLRaV1 à GLRaV8 (Grapevine Leaf Roll associated Virus en anglais) ont été décrits en association avec des symptômes d’enroulement. Ces virus sont des virus filamenteux de la famille des clostéroviridés. En règle générale, seuls GLRaV 1, 2 et 3 induisent des symptômes décelables en France. De façon anecdotique, on a pu cependant en observer sur des souches atteintes de GLRaV 4. Au cours de l’infection, ces virus obstruent les vaisseaux du phloème et empêchent les produits de la photosynthèse de circuler jusqu’aux baies. Sous nos latitudes, l’enroulement type 2 provoque des symptômes beaucoup plus légers que les types 1 et 3 (qui, sur les cépages les plus sensibles, peuvent induire des manifestations spectaculaires). Ils sont même difficilement décelables sur cépages blancs, à tel point que certains clones sélectionnés, parfois même considérés comme très qualitatifs, ont été largement multipliés sans que la présence de ce virus ne cause de problème technique. Par contre, le GLRaV 2 est responsable d’incompatibilités au greffage, en particulier avec le porte-greffe Kober 5BB, et ses manifestations peuvent être beaucoup plus graves dans d’autres contextes climatiques. Enfin, en association avec un autre virus de l’enroulement, on constate un effet synergique qui aggrave nettement les symptômes de la maladie. C’est pourquoi il est exclu de la sélection, au même titre que les GLRaV 1 et 3.
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Comment se propage l’enroulement viral de la vigne ?
Historiquement, la première cause de propagation et de dissémination de l’enroulement dans le monde a été le matériel végétal contaminé. C’est pourquoi, depuis le début de la sélection (à partir de 1944, sur symptômes visuels), ces viroses ont été systématiquement éliminées du processus de sélection. Cependant, au vignoble, l’enroulement peut également se transmettre par l’intermédiaire d’insectes vecteurs : les cochenilles. En France, 4 espèces principales de cochenilles réparties en deux familles (à carapace ou coque, et farineuses) ont été identifiées comme vectrice des virus GLRaV1 et GLRaV3, le vecteur du virus GLRaV2 étant à ce jour toujours inconnu. Il s’agit de Parthenolecanium corni, Pulvinaria vitis, Heliococcus bohemicus et Phenacoccus aceris. De façon plus épisodique, on peut aussi rencontrer en France Pseudococcus affinis, Pseudococcus. calceolariae, Pseudococcus longispinus, Planococcus citri, Planococcus ficus, Parthenolecanium persicae, Parasaissetia nigra, Saisseta sp. D’autres espèces ont également été identifiées dans les vignobles californiens et sud-africains. Ces cochenilles se nourrissent de la sève en piquant la plante et peuvent transmettre les virus contenus dans leur salive. On observe aujourd’hui des propagations très inquiétantes d’enroulements dans le monde (Californie, …) et en France (Bourgogne, Beaujolais, Champagne…), en lien probable avec une recrudescence des populations de cochenilles dans ces zones (sous l’influence du climat, des aspects phytosanitaires, …).
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Comment dépister l’enroulement viral de la vigne ?
ll existe 3 méthodes pour dépister les virus de l’enroulement : l’indexage : cette technique consiste en un greffage sur des variétés indicatrices très sensibles. 2 à 3 mois après le greffage, les mêmes symptômes que ceux observés au vignobles (coloration rouge et enroulement des bordures) apparaissent dans des conditions optimales (14°C la nuit et 26°C le jour). Certains cépages rouges sont d’excellentes variétés indicatrices ; Merlot, Pinot noir ou Cabernet Franc sont couramment employés les tests ELISA : l’utilisation d’antisérums spécifiques permet de mettre en évidence la présence de virus responsables de l’enroulement. Le choix des tissus utilisés pour le test est primordial. Des feuilles adultes ou des bois dormants sont, en général, de bonnes sources de virus, les sarments d’hiver étant utilisés préférentiellement car donnant des résultats plus fiables les tests PCR : la définition des séquences nucléotidiques des virus responsables de l’enroulement a permis d’appliquer les méthodes PCR à leur détection. Les amorces ne permettent pas toujours de détecter tous les isolats d’un GLRaV identifié par Elisa, c’est le cas notamment des virus 1 et 7
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Comment lutter contre l’enroulement viral de la vigne ?
La lutte contre les virus de l’enroulement repose d’abord sur la sélection sanitaire et l’utilisation de plants certifiés. La sélection clonale, ainsi que le schéma français de multiplication du matériel végétal, assorti de nombreux contrôles à tous les niveaux, permet aujourd’hui de considérer notre matériel national comme l’un des plus sûrs au monde. En cas de besoin (sélection de nouveaux clones ou sauvetage d’une variété rare, par exemple), des techniques d’assainissement existent (cultures de plants in vitro, et traitement par thermothérapie). Elles ont été et sont encore largement utilisées dans le cadre de travaux de conservation, d’évaluation et de valorisation de la diversité génétique de la vigne. Afin de réduire encore les risques de dissémination de l’enroulement via le matériel végétal, il est important d’améliorer les connaissances sur les virus et les techniques de détection. Dans les vignobles où les cochenilles vectrices jouent un rôle significatif dans la propagation de l’enroulement, des traitements insecticides peuvent éventuellement être envisagés. Des études de lutte biologique sont actuellement menées par l’IFV de Bourgogne.
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Quels sont les symptômes du dépérissement de la Syrah ?
Ce syndrome se caractérise par des crevasses au point de greffe parfois associées à un rougissement du feuillage à l’automne. Un cep présentant ces deux symptômes va mourir à plus ou moins court terme, généralement en ne repartant pas après la taille hivernale. L’apparition des crevasses précède toujours le rougissement du feuillage, beaucoup de souches crevassées pouvant rester vertes et productives pendant de nombreuses années. Les crevasses, verticales ou obliques, sont mises en évidence par suppression de l’écorce au niveau du bourrelet de greffe. De part et d’autre, le bois du greffon et celui du porte-greffe restent en revanche lisses. On peut parfois observer des crevasses à distance du bourrelet de greffe, sur le tronc ou à la pliure des bras, souvent à proximité de grosses plaies de taille. Des symptômes similaires ont été identifiés sur des Syrah franches de pied en Argentine et au Chili. Les crevasses apparaissent à l’endroit où le plant est rabattu à deux yeux à l’issue de la première année, 4 à 5 ans après cette première taille, ce qui semble indiquer que la blessure est un facteur déclenchant.
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Quels sont les dysfonctionnements cellulaires observés dans les crevasses ?
Des analyses fines (au niveau des tissus) ont mis en évidence que les crevasses résultent d’un dysfonctionnement localisé du cambium, tissu à l’origine de la formation des vaisseaux conducteurs. L’arrêt localisé du cambium est associé à un problème de différenciation des tissus, à une accumulation de polyphénols, et au développement de nécroses. Les rougissements foliaires s’expriment à la fin de l’été ou à l’automne, plusieurs années après l’apparition des crevasses. Ils ne doivent pas être confondus avec d’autres rougissements liés à des viroses (enroulement), des carences, des traumatismes mécaniques… Dans le cas du dépérissement, le rougissement est toujours associé aux crevasses. Les analyses cellulaires ont montré, dans les feuilles rougissantes, une accumulation anormale d’amidon et de polyphénols.
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Quel est l’impact du mode de greffage sur le dépérissement de la Syrah ?
Les crevasses sont observées avec les différents modes de greffage sur table et ce, quelles que soient les concentrations d’hormones utilisées dans les essais suivis. On peut donc exclure que le type de greffe (en oméga, en fente anglaise, en fente simple…) ou l’hormonage soit à l’origine du syndrome. Les greffes en place et les greffes boutures- herbacées semblent retarder l’apparition des symptômes, mais ne permettent pas de les éviter totalement.
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Quel est l’impact du porte-greffe sur le dépérissement de la Syrah ?
Quel que soit le porte-greffe utilisé, le problème est susceptible d’apparaître sur les clones sujets au dépérissement. Il a cependant été observé une fréquence et une gravité accrues avec le 110 R et le 99 R, qui sont donc déconseillés si un autre choix de porte-greffe est possible. Quand la situation agronomique l’exige (terrain séchant, schistes, sol acide), le 110 R peut être utilisé avec les clones très peu sensibles, le facteur clone s’avérant prépondérant par rapport à l’effet du porte-greffe, qui doit être considéré comme un facteur aggravant associé à un clone sensible.
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Quel est l’impact du clone sur le dépérissement de la Syrah?
Un effet clone très marqué a été observé, il s’agit du facteur le plus important à prendre en compte, qui prédispose les plantations à ce dépérissement. 12 clones sont aujourd’hui agréés en France, parmi lesquels les 3 plus récents (2012) ont été sélectionnés en tenant compte des observations de terrain et analyses génétiques (voir plus bas), qui permettent de les désigner comme très peu susceptibles de développer le syndrome. Les 9 clones les plus anciennement agréés (avant 1986) et encore inscrits peuvent être classés en 3 catégories de sensibilité : les clones 470, 524, et 747 sont très peu sensibles, et sont à privilégier dans les nouvelles plantations le clone 471 est peu sensible les clones 100, 174, 300, 525 et 877 sont sensibles, et doivent très prochainement être radiés du Catalogue français. L’observation ampélographique seule ne permet pas d’identifier des clones de Syrah. Depuis plusieurs années, les avancées effectuées dans les techniques d’analyses moléculaires ont permis d’identifier 3 marqueurs génétiques (microsatellites) qui permettent de classer les clones en différents groupes génétiques. Les 16 clones anciennement agréés en 2010 se répartissent en 4 groupes. L’utilisation de ces 3 marqueurs permet d’identifier séparément le 470 et le 301, ainsi qu’un groupe de 2 clones (524 et 747). La grande majorité des clones reconnus sujets au dépérissement se situe dans le groupe IV, alors que les 3 clones très peu sensibles sont situés dans des groupes distincts (I et II). On dispose donc aujourd’hui d’un outil fiable permettant de contrôler l’identité des clones, ou au moins de les rattacher à un groupe fortement lié à leur comportement vis-à-vis du dépérissement.
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Quels sont les cépages les plus sensibles à la nécrose bactérienne ?
Clairette rose et Clairette blanche, Colombard, Ugni blanc, Sémillon, Alicante Bouschet, Grenache et Gamay N sont les cépages qui, quel que soit le critère de notation, apparaissent régulièrement comme les plus sensibles.
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Quels sont les symptômes les plus caractéristiques de la nécrose bactérienne ?
sur bourgeons : pas de débourrement ou dessèchement au stade 2-3 feuilles (photo 1) sur feuilles : dans le cas d’une contamination par les vaisseaux, les feuilles présentent des dessèchements sectoriels du limbe de couleur « havane » (photo 2). Ces feuilles se décolorent entièrement et tombent. Dans le cas d’une contamination des parenchymes, les feuilles présentent des petites taches brunes à noirâtres polygonales entourées d’un halo jaune huileux sur rameaux et sarments, après le stade 4-5 feuilles étalées, on peut noter l’apparition de taches linéaires brunes entourées d’une marge huileuse qui évoluent en chancre par un éclatement ou des mérithalles formant une profonde crevasse brune ou noire selon les cépages (photo 3). Les ceps les plus atteints présentent une végétation rabougrie sur inflorescence et grappes (photo 4), on observe un noircissement et un phénomène de coulure des boutons floraux, un éclatement de la rafle
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Quelle est la biologie de la bactérie responsable de la nécrose bactérienne ?
L’agent causal de cette maladie est la bactérie Xylophilus ampelinus qui se développe uniquement sur la vigne. Le vieux bois ou tronc est le lieu de survie et de multiplication de la bactérie. Il sert de source d’inoculum pour contaminer le bois aoûté puis les organes herbacés.
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Quelles sont les modes de contamination ?
La bactérie n’existe pas spontanément dans un vignoble et doit y être introduite. La contamination initiale peut soit se faire par du matériel végétal infecté, soit par du matériel agricole pollué susceptible de blesser les ceps (sécateurs, prétailleuses, écimeuses…) ou par le vent et la pluie lorsqu’il existe une parcelle contaminée dans le voisinage immédiat. La bactérie peut ensuite contaminer le cep par deux voies différentes à deux périodes distinctes du cycle externe de développement de la vigne : au débourrement par voie externe avec extériorisation de symptômes : la bactérie est présente dans les pleurs qui s’écoulent. La bactérie est présente dans les pleurs qui s’écoulent lors du débourrement et est ainsi « véhiculée » jusqu’aux bourgeons, feuillage et jeunes rameaux. Elle pénètre dans les tissus végétaux où elle provoque l’apparition de symptômes typiques (chancres et taches foliaires). Ensuite, elle envahit les vaisseaux du bois (xylème) et colonise les ceps à contre-courant du flux de sève brute en atteignant ainsi progressi-vement le vieux bois pendant l’hiver par voie interne sans engendrer de symptôme : le vieux bois est à l’origine d’une contamination interne directe qui se produit lors du repos hivernal par l’intermédiaire de la sève brute, transportant la bactérie jusque dans les sarments aoûtés. Ce type de contamination passe complètement inaperçu car il ne s’accompagne d’aucun symptôme. Lors de la reprise d’activité, les sarments contaminés émettent alors des pleurs infectés qui seront source de contamina-tions secondaires si le climat est favorable (printemps doux et humide) La vigne est particulièrement sensible aux contaminations du débourrement jusqu’au stade 5-6 feuilles étalées environ. Les vendanges représentent également une période critique dans les vignobles récoltés mécaniquement.
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Quelles sont les méthodes à mettre en oeuvre sur toute la urface d’une exploitation possédant au moins une parcelle malade ?
La lutte contre la nécrose bactérienne est uniquement préventive. Il convient : de définir un itinéraire technique : les opérations culturales pouvant blesser les ceps (prétaillage, taille, écimage, travail du sol…) commenceront toujours par les vignes apparemment saines de nettoyer et de désinfecter le matériel entre chaque parcelle et en fin de journée avec de l’eau de javel ou de l’alcool (à l’aide d’une pompe à dos sur le terrain ou d’un nettoyeur haute pression sur l’exploitation)
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Quelles sont les méthodes de lutte à mettre en oeuvre sur les parcelles apparemment saines de l’exploitation ?
utiliser du matériel propre et désinfecté pour toutes les opérations culturales pouvant blesser les ceps (prétaillage, taille, écimage, travail du sol…) désinfecter le matériel entre chaque parcelle la prétaille est déconseillée ainsi que l’épamprage mécanique (préférer le chimique ou manuel). En cas d’épamprage mécanique, le faire suivre d’une bouillie bordelais à 2% (400 g de cuivre métal/hl) ou d’un organo-cuprique autorisé en ayant soin de bien mouiller le cep lorsque la lutte contre le mildiou devient nécessaire et jusqu’au stade floraison, privilégier des produits organo-cupriques, associant cuivre et dithiocarbamates à partir de début juin repérer les parcelles atteintes qui devront bénéficier, les années suivantes, de mesures de protection spécifiques aux parcelles contaminées. Dans le cas des jeunes vignes et lorsque le foyer est limité à quelques ceps : les arracher et les brûler sans délai. Utiliser de préférence des plants de remplacement traités à l’eau chaude en cas de récolte mécanique, il est impératif de protéger les ceps dans les 12 heures maximum qui suivent avec une bouillie bordelaise à 2% ou un organo-cuprique. La machine doit être lavée afin d’éliminer tous les débris végétaux et le jus sucré, désinfectée avec un produit ne laissant pas de mauvais goût (alcalin chloré ou peroxyde d’hydrogène) puis rincée soigneusement drainer les sols, les bactéries étant présentes dans les eaux de mouillères en cas de grêle, traiter dans les premières heures avec une bouillie bordelaise à 2%
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Quelles sont les mesures spécifiques aux parcelles contaminées par la nécrose bactérienne ?
tailler pendant le repos végétatif complet à l’arrêt de sève après la taille traiter les plaies avec une bouillie bordelaise à 5% (1kg de cuivre métal) sortir et brûler rapidement les bois de taille dans les parcelles ayant exprimé la maladie au cours du printemps précédent attacher les lattes et arquets rapidement pour limiter la contamination des bourgeons par les pleurs appliquer rigoureusement au minimum 2 traitements de printemps, le premier au gonflement des bourgeons, le deuxième au stade 2-3 feuilles à l’aide d’une bouillie bordelaise à 2%. En cas de lessivage et de fortes pluies (20-25 mm), il est nécessaire de renouveler la protection. à partir du moment où la lutte contre le mildiou devient nécessaire et jusqu’au stade floraison, il convient de réaliser une lutte mixte nécrose-mildiou en utilisant des produits autorisés pour les 2 usages associant cuivre et dithiocarbamates
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Quelle est la bactérie responsable des broussins de la vigne ?
Les broussins de la vigne, aussi appelés « tumeurs du collet », « trunk gall » ou « crown gall », sont dus à une bactérie du sol, Agrobacterium vitis, assez fréquemment retrouvée dans le système vasculaire des souches, où elle demeure le plus souvent sans provoquer de problèmes apparents. A l’occasion de blessures, souvent consécutives à un fort gel d’hiver, mais aussi à la faveur de plaies de taille, de greffage ou surgreffage, de dégâts de grêle ou d’impacts liés à des travaux culturaux, Agrobacterium peut induire la formation de tumeurs végétales parfois spectaculaires. Une propagation de ces bactéries peut se produire lors de la taille par les sécateurs, surtout en période de sève montante, ainsi qu’à l’occasion de travaux du sol si l’on cause des blessures aux souches. D’autres espèces d’Agrobacterium sont également susceptibles de provoquer des galles sur de nombreux végétaux (arbres divers, framboisier, betterave, chrysanthème, …), voir ci-contre, broussin sur platane.
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Comment se forment les broussins de la vigne ?
Le processus est bien connu aujourd’hui : il s’agit d’une transformation génétique naturelle. Agrobacterium introduit dans le génome des cellules de la vigne un fragment de son propre ADN, situé sur un de ses plasmides (petit chromosome circulaire). Certaines molécules synthétisées lors des blessures semblent capables de déclencher les gènes de virulence de ce plasmide et d’activer leur insertion. La destruction de tissus favorise également l’envahissement des cellules par les bactéries présentes dans les vaisseaux. L’introduction de ce fragment d’ADN bactérien dans le génome des cellules du cambium, provoque leur croissance autonome et anarchique, et induit la synthèse de substances nutritives utilisées par les bactéries pour leur développement. Ainsi, il se forme localement des galles, tout d’abord lisses et d’une teinte vert-jaunâtre, mais qui deviennent progressivement crevassées et tubéreuses en même temps que leur taille s’accroît. Les capacités naturelles de ce genre bactérien ont été largement utilisées en laboratoire pour transférer des gènes dans divers organismes, en particulier pour transformer des végétaux. Dans ce cas, le plasmide impliqué subit une modification qui empêche la formation de galles, mais qui permet le transfert des gènes d’intérêt dans le génome cible.
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Quelles peuvent être les conséquences de broussins sur vigne en place ?
Les galles peuvent être circulaires et former un cordon continu autour du tronc ou d’un bras, bloquant la circulation de la sève dans la souche et provoquant au final son dépérissement ou sa mort, ou former de véritables « chapelets » de tumeurs situées par exemple le long d’un tronc fendu par le gel. Il est également relaté dans la littérature la survenue de nécroses sur les racines, en particulier sur des jeunes vignes. C’est généralement dans les pays concernés par de forts gels d’hiver (Europe de l’est, Canada, …) que sont signalés les principaux problèmes.
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Quels sont les dégâts et quelle est la nuisibilité de la flavescence dorée  ?
L’importance de cette maladie dépend de la présence simultanée du phytoplasme de la flavescence dorée et de la cicadelle, Scaphoideus titanus, qui en est vectrice. Le phytoplasme est une «bactérie» sans paroi cellulaire. C’est un parasite strict, et il a besoin pour vivre d’utiliser l’activité métabolique des cellules qu’il infecte. Les vignes infectées par la flavescence dorée développent des symptômes qui ne peuvent pas être distingués de ceux provoqués par d’autres phytoplasmes de la vigne, appartenant au groupe des jaunisses qui peuvent être facilement confondus avec d’autres maladies. Une fois affectée par la flavescence dorée, la vigne présente les symptômes caractéristiques des jaunisses. Les premiers symptômes peuvent parfois être observés au début du développement végétatif : le premier symptôme visible peut être un retard de débourrement ou un mauvais débourrement. Au printemps, on peut observer une réduction de la croissance des rameaux fructifères, une coloration et un enroulement des feuilles. Les symptômes plus évidents sont mieux visibles en septembre. Sur la vigne infectée, on peut observer un manque ou une absence de lignification des rameaux. Les feuilles s’enroulent, sont craquantes au toucher et deviennent rougeâtres pour les cépages rouges ou jaunâtres pour les cépages blancs. Le dessèchement des inflorescences et des baies peut se produire en été. À l’intérieur de la plante, le phytoplasme réduit l’activité photosynthétique et le transport des nutriments, diminue la qualité du raisin ou peut même entraîner un dessèchement total des grappes, provoquant des pertes de rendement significatives (jusqu’à 100%).A plus ou moins long terme, la souche infestée meurt.
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Jaunisses
Comment reconnaître les cicadelles responsables de la flavescence dorée ?
Les adultes mesurent entre 6 et 7 mm. Ils sont de forme allongée, de couleur ocre, tachetés de marbrures brunes. Les larves, de couleur blanc hyalin, aux 2 premiers stades passent progressivement au jaune avec une pigmentation brune sur l’abdomen puis le thorax, 2 points noirs à l’extrémité de l’abdomen sont caractéristiques de cette cicadelle. L’œuf, bistre clair, mesure 1 mm, est allongé et aplati.
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Jaunisses
Quelle est la biologie de la cicadelle responsable de la flavescence dorée ?
Scaphoideus titanus est une espèce univoltine. Les œufs sont pondus à la fin de l’été sous l’écorce du vieux bois, puis après un stade de diapause de 6 à 8 mois, variable en fonction des conditions climatiques et des caractéristiques du vignoble, les oeufs éclosent.
La durée de la période d’éclosion varie selon les régions et sont régulées par les températures. Après l’éclosion, 5 stades larvaires se succèdent en 5 à 8 semaines, selon les conditions climatiques avant l’apparition des adultes. Les larves restent habituellement sur la plante où elles éclosent, mais sautent parfois d’une plante à l’autre. Elles se nourrissent préférentiellement sur les pampres à la base du tronc ou sur les feuilles inférieures. Les adultes apparaissent généralement à partir de juillet, sont très mobiles et volent de vigne à vigne. Pour s’accoupler, Scaphoideus titanus émet des signaux de communication vibratoires. Les femelles, si elles se sont accouplées, peuvent commencer à pondre des œufs 10 jours après la dernière mue.
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Quelle est la biologie du phytoplasme une fois qu’il a été ingéré par le vecteur ?
La cicadelle acquière le phytoplasme par piqûre d’un cep déjà atteint. Le phytoplasme se réfugie dans l’intestin de son hôte où il se reproduit, migre dans l’hémolymphe et dans les glandes salivaires, où la multiplication est très importante. La durée du trajet est de 1 mois environ. Ce trajet constitue le temps de latence pendant lequel la cicadelle ne peut pas transmettre le virus. A la suite de cette période de latence, il existe un risque de contamination d’une nouvelle plante à chaque essai de prise de nourriture. Il n’y a pas de transmission à la descendance et tous les œufs sont sains.Une fois dans la plante, le phytoplasme circule par le phloème jusqu’aux racines. L’été et le printemps suivants, il migre par la sève vers les feuilles.
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La transmission de la flavescence dorée est-elle possible par le matériel végétal ?
Oui, tout comme dans le cas du bois noir, le phytoplasme peut effectivement être transmis par le greffage. Concrètement, si greffons ou porte-greffe sont prélevés sur une souche malade, les plants qui en seront issus sont fortement susceptibles d’être porteurs du phytoplasme. Le traitement à l’eau chaude des bois et plants est efficace (50°C pendant 45 minutes). Toutes les expérimentations réalisées à ce jour n’ont jamais permis de retrouver le phytoplasme après traitement dans des bois préalablement infectés. Pour limiter les risques de dissémination, une surveillance annuelle des vignes mères de greffons est obligatoire, et toute souche malade doit être signalée auprès des services de contrôle avant arrachage de la souche. Une destruction des lots de plants issus de cette parcelle par greffage l’année précédente pourra être ordonnée, avec comme alternative dans certains cas, leur traitement à l’eau chaude avant livraison aux viticulteurs. La vigne mère incriminée est alors placée en quarantaine et une nouvelle exploitation des bois ne sera possible qu’après 2 années d’absence totale de symptômes. Dans le cas des porte-greffe, l’observation de symptômes en végétation est impossible (porteur sain). En cas de doute, une recherche du phytoplasme peut être exigée par l’administration (échantillonnage de bois et test par PCR). En cas de test positif, les mêmes mesures sont immédiatement appliquées (recherche des lots de plants et mise en quarantaine de la parcelle).
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Quelles sont les méthodes de lutte contre la flavescence dorée ?
Les traitements insecticides visant Scaphoideus titanus sont essentiels pour diminuer les populations de vecteurs, et diminuer la vitesse de propagation et/ou le risque d’épidémie de flavescence dorée. Scaphoideus titanus étant un insecte extrêmement efficace pour propager la flavescence dorée dans le vignoble, les traitements insecticides doivent être appliqués au bon moment. En France, tout cas de flavescence dorée doit être déclaré auprès des Services de la Protection des Végétaux et les ceps atteints doivent impérativement être arrachés. La réglementation impose l’arrachage des parcelles dont la proportion de ceps atteints dépasse un certain seuil (20 ou 30 % en général). En zone contaminée (zone définie par arrêté préfectoral) la lutte contre l’insecte vecteur est obligatoire. Cette lutte systématique repose sur 3 traitements insecticides en période de végétation à des dates définies par le SRPV. 1er traitement : 1 mois après les premières éclosions, lorsque les premières cicadelles deviennent infectieuses 2ème traitement : en fin de rémanence du premier insecticide 3ème traitement : il vise les adultes venant d’autres vignes
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Jaunisses
Où chercher les typhlodromes ?
Les typhlodromes sont des acariens prédateurs jouant un rôle majeur dans la régulation des acariens phytophages nuisibles à la vigne : acariens rouge (Panonychus ulmi) et acariens jaunes (Tetranychus urticae) principalement. Les typhlodromes se rencontrent principalement sur la face inférieure des feuilles, en général cachés contre les nervures. Même en l’absence de proies, ils peuvent subsister sur le pollen présent soit dans l’enherbement des vignes soit à la surface des feuilles.
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Auxiliaires
Comment reconnaître les œufs et larves de typhlodromes ?
Les oeufs sont transparents, invisibles à l’œil nu et ressemblent à des ballons de rugby avec une dépression sur le dessus.   Les larves sont transparentes et possèdent 3 paires de pattes contre 4 pour les adultes.
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